Gabon: selon le FMI, les subventions alimentaires plombent le budget de l’Etat, plus de 100 milliards de pertes

Gabon: selon le FMI, les subventions alimentaires plombent le budget de l'Etat, plus de 100 milliards de pertes Actualité & Info | Éditions Afrique

Selon le FMI, les subventions alimentaires accordées par le Gabon ont actuellement des répercussions sur son budget, leur empêchant de dégager la plus-value induite par la hausse des prix des produits pétroliers. On se rappelle encore que l’institution financière avait proscrit le recours aux subventions comme mesure d’atténuation des effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Les pertes en termes d’impôt s’élèvent à 100 milliards FCFA.

Le FMI par la voix de son représentant pays a fait mention de la situation du Gabon au cours d’une rencontre avec la presse locale. Pour supporter la pénurie en blé et la hausse de prix qui s’en est suivi, le gouvernement a cessé de prélever les impôts sur certains produits afin de maintenir le niveau de prix. Ceci a causé à l’Etat un manque à gagner d’environ 100 milliards FCFA.

Gabon: le revers des subventions alimentaires

La difficulté de cette approche comme l’explique le représentant pays du FMI est le fait que des producteurs et commerçants véreux vont profiter de l’occasion pour frauder. Alors que les produits subventionnés sont la viande, la volaille, des pâtes alimentaires, des produits laitiers, riz, conserves, dont les prix sont plafonnés par l’État et plus ou moins appliqués par les opérateurs économiques dans les marchés, les opérateurs y infiltreront les produits non subventionnés, ce qui accentue les pertes.

Actuellement, le fichier des gabonais économiquement faibles affichent 700000 au compteur. Ce chiffre va forcément progresser après le recensement prévu les prochains au vu de la situation de l’inflation à laquelle à fait face l’ensemble des populations.

Le budget se voit donc réduit, « l’État risque de se retrouver dans deux ou trois ans, en difficulté financière, avec des prix du pétrole qui ont chuté », explique Agou Gomez. En effet, cette situation empêche l’Etat de tirer profit de la plus value de la hausse des produits pétroliers sur le marché international.

Tout comme le Gabon, plusieurs autres pays africains auront des difficultés à tirer profit de la plus-value de la hausse des produits pétroliers. La Côte d’Ivoire dans son projet de loi de finance a déjà constaté des progressions énormes du poste de dépense.

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