Le Sénégal et la Mauritanie: 1 milliard de barils de pétrole et 40 00 de pieds cube de gaz qui ne demandent qu’être exploités.

Le Sénégal et la Mauritanie: 1 milliard de barils de pétrole et 40 00 de pieds cube de gaz qui ne demandent qu'être exploités. Actualité & Info | Éditions Afrique

Le Sénégal et la Mauritanie disposent d’importantes ressources pétrolières et gazières qui ne demandent qu’à être exploitées. Il s’agit de plus d’un milliard de baril de pétrole et 40 000 milliards de pieds cube de gaz naturel découverts pour la plupart entre 2014 et 2017 sous les eaux côtières des deux pays. Ce vaste potentiel semble dépasser les deux gouvernement qui jusqu’ici ne disposent d’infrastructures propices pour exploiter cette ressource convoitée sur le marché national et international. Les différents travaux menés par les gouvernements n’ont pas réussi à créer un environnement propice à l’exploitation de cette ressource. Toutefois, des collaborations intelligentes sont envisagées pour palier se manque à gagner.

Le Sénégal et la Mauritanie disposent de ressources naturelles dont l’exploitation est au delà des capacités des deux États. Les initiatives nationales n’ont pas connu grand succès: les niveaux de production des installations régionales ont diminué au cours de la dernière décennie, le projets sénégalais de Gadiaga est toujours en sous production, tandis que le projet mauritanien de Chinguetti en eaux profondes a complètement cessé en fin 2017.

Les obstacles à l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal et en Mauritanie.

Dans un contexte de pénurie mondiale, la question de l’exploitation de cette ressource est plus que jamais au centre des débats. Au cours des différents échanges, fort est de constater qu’au delà de la complexité technique, il se pose d’autres problèmes d’ordre géopolitique. En effet, cette nouvelle réserve traverse des frontières internationales. Cette question complexe a pu être traitée et résolue en 2018 lorsque les deux pays ont accepté les termes de l’accord de coopération interétatique délimitant des parts égales des ressources offshore. Les gouvernements et la main-d’œuvre locale sont prêts à progresser, impatients de voir les différents champs de cette zone fonctionner à leur capacité maximale.

Le second problème et d’ailleurs le principal est celui du manque d’infrastructures existants. En effet, les différents gouvernements ne disposent pas de ressources matérielles et techniques appropriées dans le cadre nécessaire à l’exploitation du pétrole et du gaz. Faire ressortir le plein potentiel de ce site en eaux profondes demandera des investissements importants aux deux partenaires engagés. Pour le moment, ni la Mauritanie ni le Sénégal n’ont les moyens d’acheminer le gaz offshore vers les marchés nationaux ou d’exporter le GNL vers les marchés internationaux.

Parmi les alternatives qui s’offrent à ses deux pays, on peut citer la possibilité de collaborer avec des compagnies pétrolières internationales qui permettraient d’accélérer le développement de ces réserves offshore. Ce qui reviendra à combler le manque à gagner lié à l’attente d’une connexion à l’un des trois pipelines algériens vers l’Europe.

Dans le cadre de cette collaboration, les deux pays remettent l’exploitation du site à la compagnie internationale qui déploie son expertise technique pour la rentabilité de ce site. Cette démarche rend davantage dépendant les gouvernements mauritaniens et sénégalais de l’expertise extérieure sans compter ou encore profiter du transfert de technologie.

Outre les problèmes techniques et géopolitiques, il existe d’autres difficultés internes qui mettent en mal l’exploitation du bassin sénégalo-mauritanien. En effet, les instabilités politiques et les différentes insurrections sur le territoire ont un impact sur la sécurité et par conséquent sur le climat des affaires.

Des débouchés certains pour le pétrole et le gaz du bassin sénégalo-mauritanien.

Ces différents obstacles ne devraient pas éloigner ces deux pays de l’essentiel à savoir le potentiel que regorge le site. Les débouchés de cette exploitations seront nombreuses au vu du contexte international actuel. S’il faille le rappeler, la Russie a cessé de fournir de l’énergie à l’union européenne qui aujourd’hui subit une crise importante. La valeur de sa monnaie en a prie un sérieux coup, de même que le niveau de vie dans le pays. Le taux d’inflation a dépassé les 8%.

Cette crise s’est transmise dans les pays de la zone franc à laquelle appartient le Sénégal. Dans plusieurs pays d’Afrique, la pénurie de carburant se fait déjà ressentir. Au Cameroun, la queue auprès des stations est longue et les pompistes accordent la primeur aux clients réguliers. Par ailleurs, l’union européenne et plusieurs autres pays ont déjà manifesté un intérêt particulier pour les ressources gazières de l’Afrique, plaçant le continent comme partie intégrante de son plan de transition écologique.

La demande mondiale de gaz naturel est déjà forte, et cette demande augmente au fil des saisons. Le Sénégal et la Mauritanie sont particulièrement bien placés pour satisfaire leurs besoins énergétiques nationaux tout en répondant à ceux de l’Europe et au-delà. Une action décisive maintenant, associée à des partenariats engagés à long terme, garantira la réalisation de cet objectif.

L’AFRIQUE a également besoin de Pétrole et de Gaz.

La Chambre africaine de l’énergie est stimulée par les progrès notables et continus dans le bassin du MSGBC, considérant le succès dans la région comme une certitude. Mais ce n’est qu’avec la monétisation et le réinvestissement dans les infrastructures que ce succès sera durable. Les différents gouvernements sont interpellés à faire preuve de vigilance en s’assurant que chaque maillon de la chaine de valeur puissent générer des revenu, lesquels aideront au financement des infrastructures.

Par ailleurs, tout comme l’union européenne se présente telle un bloc dans le cadre des négociations, il est important pour l’union africaine de constitué une organe en charge de négocier sur le marché international afin que les différents pays ressources puissent profiter des fruits de leur sous-sol.

Le gaz et le pétrole africain est également une ressource importante pour le développement de l’Afrique ce qui stipule qu’il serait improductif d’exporter ses ressources pour financer les industries occidentales et par la suite importer de ses dernières. Ce qui revient à dire qu’au même moment que l’exploitation pétrolière est faite, les revenus y afférents doivent servir au financement de nos industries, surtout à l’aune de la mise en œuvre de la ZLECAF.

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