Les tensions entre le Mali, la Côte d’ivoire et l’ONU sont loin d’être apaisées. La junte au pouvoir a commandé le départ dans un délai de 72 heures des « forces étrangères » d’une base de l’aéroport de Bamako. Alors que les ambigüités de l’arrestation des 49 soldats ivoiriens n’ont pas encore été levées, cette autre action forte participe à effriter la relation vacillante entre le Mali et son voisin ivoirien.
La base de la société Sahel Aviation Services (SAS) dans l’enceinte de l’aéroport de Bamako abrite de nombreuses forces étrangères à savoir les soldats ivoiriens, des soldats allemands, autrichiens, belges, suédois ou encore pakistanais déployés au sein de missions internationales, notamment l’ONU.
Cette base logistique au vu des récents évènements au Mali « engendre des risques pour la sureté intérieure et extérieure » soulèvent les aéroports du Mali, en rappelant également que « l’hébergement et l’accueil » sur cette base n’était pas prévu dans la convention de ladite base signée en 2018.
Dégradation de relation entre le Mali, la Côte d’ivoire et l’ONU
La crise diplomatique entre le Mali, la Côte d’ivoire et l’ONU prend de l’ampleur. L’ordre de quitter le territoire émis par le gouvernement malien ne contribue à l’amélioration de cette relation déjà fragilisée par l’arrestation des 49 soldats ivoiriens.
Rappelons que le flou continue de planer autour des raisons de la présence de ces soldats qualifiés de mercenaires par le gouvernement malien. Alors que la Côte d’ivoire affirme qu’ils participaient à une mission onusienne, ces derniers n’ont pas confirmé les propos des ivoiriens et mais elle s’est pourtant attelée à réfuter l’argumentaire malien. Ceci a valu l’expulsion du porte-parole onusien présent sur le territoire.
Une médiation est en cours de préparation dans l’optique d’assainir les relations entre la Côte d’ivoire et le Mali. L’hostilité dont fait preuve le Mali à toutes attitudes qui remettraient en cause la légitimé de son gouvernement n’est plus à prouver. Plus tôt, la rupture de rapport militaire avec la France marquait déjà la volonté de la junte d’aller jusqu’au bout de son idéal politique.