L’objectif du gouvernement ivoirien de faire du pays un hub logistique de la sous-région est de plus en plus évident au vu des nombreux et importants investissements faits dans les différents ports d’Abidjan et de San Pedro depuis 2012 afin d’assurer une efficience opérationnelle des infrastructures portuaires nationales.
Les ports d’Abidjan et de San Pedro sont deux leviers essentiels qui n’ont eu cesse de booster la croissance de l’économie nationale et contribuent au rayonnement du pays.
Des infrastructures essentielles
Depuis son inauguration en février 1951, le Port Autonome d’Abidjan est considéré comme le poumon de l’économie ivoirienne du fait des nombreux emplois et recettes qu’il génère. Afin d’augmenter ses chiffres (déjà bons), un 2e terminal à conteneurs appelé TC2 y a été inauguré le 2 décembre dernier. Bâti sur une superficie de 37,5 ha, il s’inscrit dans le cadre des projets majeurs lancés afin d’en faire une plateforme moderne soutenant au mieux, l’économie ivoirienne.
Ce sont le même dynamisme et les mêmes ambitions qui animent le développement lancé dans le Port de San Pedro. En 2012, la direction générale du port s’est dotée d’un schéma directeur de développement à l’horizon 2035 qui tourne autour de sept projets structurants dont le déroulement se fait en deux phases.
Le 14 septembre 2022, le Premier Ministre Patrick Achi, a inauguré le Terminal Industriel Polyvalent de San Pedro (TIPSP), avec une capacité de 11 millions de tonnes/an. Il s’agit d’un terminal industriel doté de deux quais, dont l’un a une longueur de 220 mètres et est fondé à 14 mètres de profondeur dans l’eau et l’autre, long de 270 mètres est fondé à 15 mètres de profondeur.
Investir plus pour gagner plus
Pour générer encore plus de recettes, les ports avaient besoin d’un relooking et ça, le gouvernement ivoirien l’a bien compris. Pour gagner plus, il faut investir plus. Et avec la réalisation de tous ces chantiers, le but est d’augmenter l’offre et la qualité des services portuaires et renforcer la compétitivité de ces ports.
En 2021, le PAA a assuré 76% des échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’extérieur. Il s’agit là d’un port qui tourne sur 30 millions de tonnes de marchandises par an et qui concentre 50% des unités industrielles les plus importantes de la Côte d’Ivoire en générant environ 55 000 emplois directs et indirects.
Grâce à cet investissement global d’un montant de 596 milliards de FCFA, il contribuera encore plus au développement social puisqu’il créera encore plus d’emplois directs et indirects. Avec le TC2, ce seront 2,5 millions de conteneurs de plus sur le port, et un emploi permanent pour près de 450 personnes.
En ce qui concerne le Port de San Pedro, son projet de 130 milliards de FCFA aidera au renforcement du port en tant que pôle de développement géostratégique et moteur de l’intégration régionale. En effet, grâce à cette infrastructure, le port facilitera l’accès des régions sans littoral à des services de transport fiables, à des coûts et dans des délais de transit performants.
Tandis que les travaux d’extension prévus permettront d’améliorer de façon significative les performances du Port de San Pedro, qui est par ailleurs le premier port d’exportation de cacao dans le monde avec plus d’un million de tonnes par an. En termes de chiffres, cela représente une évolution de 6 à 100 millions de tonnes, la création de 50 000 nouveaux emplois, ainsi que la hausse de la contribution aux recettes douanières allant de 300 à 1500 milliards de FCFA.
Pour rappel, d’après Hien Yacouba Sié, directeur général du PAA, 1 100 milliards de FCFA ont déjà été investis par le gouvernement dans les activités portuaires depuis 2012. Avec toutes ces réalisations, la Côte d’Ivoire confirme à nouveau son ambition de se positionner comme le hub majeur de la côte ouest africaine.