La situation au Mali n’est pas encore stable. En marge du sommet des chefs d’états de la CEDEAO prévu le 4 décembre prochain à Abuja, le médiateur de la CEDEAO pour le Mali, Goodluck Jonathan s’est rendu à Bamako, mardi 29 novembre dernier, afin de discuter de la transition et faire le point sur la situation.
L’ancien président nigérian a été reçu par le président de la Transition malienne, le Colonel Assimi Goïta et d’autres membres de son gouvernement.
La transition au Mali, où en sommes-nous ?
Goodluck Jonathan a profité de son séjour au Mali pour tenir une importante séance de travail avec les membres du gouvernement de la transition malienne.
Faisant le point sur la situation, ceux-ci lui ont expliqué l’évolution de la transition et la volonté du gouvernement malien en place, de respecter les 24 mois de transition qui doivent mener à un scrutin présidentiel libre et transparent.
Bien qu’il ait reconnu que des efforts ont été fournis par le pouvoir malien, Goodluck Jonathan a cependant avoué devant la presse qu’il y avait encore des domaines dans lesquels les autorités maliennes devaient travailler d’arrache-pied afin de respecter leurs engagements.
Une déclaration qui ne laisse pas indifférent puisque le week-end dernier, une cinquantaine de partis politiques maliens ont publié une déclaration qui mettait en exergue certaines inquiétudes quant à un éventuel glissement du programme présenté à la CEDEAO pour un retour à l’ordre constitutionnel.
En dehors de l’évolution de la transition en cours au Mali, le cas des militaires ivoiriens détenus à Bamako a été évoqué. Le 10 juillet dernier, 49 soldats ivoiriens arrivés au Mali sans ordre de mission, ont été arrêtés à l’aéroport international de Bamako par les autorités maliennes qui les ont accusés d’être des mercenaires venus au Mali pour troubler la paix du pays.
Depuis lors, plusieurs discussions ont été entamées pour la libération des hommes. Seuls 3 d’entre eux ont été libérés et les 46 autres y sont toujours. Une situation qui a aggravé l’état des relations entre le Mali et la Côte d’Ivoire qui étaient déjà en crise.