Mali : Le Mali se retire de l’organisation régionale G5 Sahel

Mali : Le Mali se retire de l’organisation régionale G5 Sahel Actualité & Info | Éditions Afrique

Le Mali a annoncé par communiqué, ce dimanche 15 mai dans la soirée, son retrait du G5 Sahel formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina Faso et le Niger depuis 2014 et de sa force militaire antijihadiste. Le pays proteste contre le refus qui lui est opposé d’assurer la présidence de cette organisation régionale.

« Le gouvernement de la République du Mali décide de se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la force conjointe. Cette décision sera notifiée aux États membres de l’organisation conformément à la procédure prévue en la matière », annonce le communiqué de la présidence malienne.

Les relations bilatérales avec les pays du G5 Sahel « restent maintenues », a précisé le ministre malien de l’Administration territoriale, le colonel Abdoulaye Maiga, sur la télévision publique malienne.

Une conférence des chefs d’États du G5 Sahel prévue en février 2022 à Bamako devait « consacrer le début de la présidence malienne du G5 » mais « près d’un trimestre après le terme indiqué » cette réunion « ne s’est toujours pas tenue », dit ce communiqué. Le 15 mai avait été fixé comme date-butoir pour un « progrès substantiel » par le chef de la junte Assimi Goïta.

Bamako « rejette fermement l’argument d’un État membre du G5 Sahel qui avance la situation politique interne nationale pour s’opposer à l’exercice par le Mali de la présidence du G5 Sahel », est-il indiqué dans le texte, sans mention de l’État en question.

Selon le gouvernement malien, « l’opposition de certains États du G5 Sahel à la présidence du Mali est liée aux manœuvres d’un État extrarégional visant désespérément à isoler le Mali », sans également préciser ce dernier État que l’on devine au vu de leur récentes frictions être la France. Les relations entre le Mali et les pays européens, se sont largement dégradées ces derniers mois.

Le Mali est depuis le 9 janvier est la cible d’une série de mesures économiques et diplomatiques des États ouest-africains pour sanctionner l’intention de la junte de se maintenir au pouvoir, après deux putschs en août 2020 puis en mai 2021.

La junte a opté pour une transition de deux ans alors que la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) demande à Bamako d’organiser des élections en 16 mois maximum.

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