Nigeria : un bureau de la Commission électorale incendié

Le Nigéria prépare des élections décisives au vu des grands défis auxquels fait face le pays actuellement. À quelques mois des présidentielles et législatives nigérianes, la Commission Électorale Nigériane (INEC), l’organe en charge des élections, déplore un incendie perpétré dans un de ses bureaux de vote dans l’État d’Ebonyi, dans le sud-est du pays.

Le 25 février prochain, de millions de nigérians devront élire le successeur de Muhammadu Buhari, président sortant et auteur d’un bilan catastrophique après 2 mandats.

Nigeria: Un passif de violences électorales

Mais avant d’en arriver aux élections, il faut s’assurer que les conditions sont réunies pour qu’elles aient lieu dans un environnement sécurisé, ce qui, au vu des récents événements, est loin d’être le cas.

Le Nigeria est connu pour avoir un certain passif de violences et de troubles lors des périodes électorales. En 2011 déjà, 800 personnes avaient perdu la vie dans des violences post-électorales.

Cette fois-ci, les attaques ont lieu bien avant d’entrer dans les bureaux de vote. Et parlant de bureaux de vote, ils sont la cible des attaques. Le porte-parole de l’INEC Festus Okoye a déclaré dans un communiqué dimanche que le bureau du gouvernement local d’Izzi à Iboko, avait été incendié.

Rien qu’en ce mois de novembre, il s’agissait du troisième incident du genre après l’attaque de deux bureaux de l’INEC dans le sud-ouest, une région habituellement épargnée par ces violences. Et d’après les médias locaux, plus de 100 policiers et autres agents de sécurité ont été tués depuis le début de l’année dernière dans des attaques ciblées.

Les accusations contre IPOB

L’attaque a été commise par des hommes « non identifiées » et bien qu’aucun groupe ne l’ait revendiquée, le sud-est du Nigeria a été le théâtre d’un grand nombre d’attaques attribuées au Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (IPOB), qui a nié à plusieurs reprises toute responsabilité et implication dans ces attaques.

Pour rrappel, l’IPOB est un groupe en quête de renaissance d’un État séparé pour l’ethnie Igbo du Nigeria.

Aucune perte en vie humaine n’a été constatée lors de l’attaque de dimanche mais tout le matériel dont de nombreuses cartes d’électeurs, a été détruit.

Consciente du caractère sensible et délicat de la période en cours, l’INEC a mis en garde contre la menace d’une intensification des violences pendant la campagne électorale, et a révélé avoir recensé au moins 50 attaques depuis le début de l’exercice il y a près de deux mois.

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