RD Congo : Le gouvernement dépose une plainte à la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité

RD Congo : Le gouvernement dépose une plainte à la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité Actualité & Info | Éditions Afrique

Les attaques perpétrées par le groupe rebelle M23 en République Démocratique du Congo n’en finissent plus. Selon un bilan de l’ONU, les 29 et 30 novembre dernier, 271 personnes ont perdu la vie dans un massacre à Kishishe. Il s’agissait de l’un des massacres les plus meurtriers connus par le pays. Pour combattre ce cycle de violences, le gouvernement congolais a pris des mesures fortes.

Rose Mutombo, la ministre congolaise de la Justice a saisi la cour pénale internationale (CPI) pour condamner les auteurs de ces crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Répondre de ses actes

Cette démarche du gouvernement congolais s’inscrit dans le cadre du combat face à l’impunité des auteurs des violences perpétrées dans le pays notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Concernant les attaques de novembre dernier à Kishishe, les autorités congolaises les attribuent aux milices M23 et aux Forces démocratiques alliées. Même si l’enquête internationale commandée par la RDC n’a pas encore reçu la réponse du bureau du procureur Karim Khan, le gouvernement souhaite que les auteurs répondent de leurs actes.

Il regrette cependant que la CPI n’ait pas ouvert d’enquêtes depuis le regain des activités du M23 en novembre 2021. La CPI a toutefois condamné des rebelles pour des attaques menées à l’Est de la RDC de 2002 à 2003 avec entre autres, la peine d’emprisonnement de 30 ans infligée au chef de guerre Bosco Ntaganda en mars 2021.

La corruption, cette gengraine

Mme Mutombo n’a pas manqué de parler de la corruption, ce mal qui mine les sociétés de nombreux pays africains et qui freine de manière considérée leur développement. Pour la ministre congolaise, la corruption représente l’un des principaux moyens de financement des conflits dans l’est du pays.

À l’occasion de la journée internationale de la lutte contre la corruption, célébrée le 9 décembre dernier, elle indiquait que c’était la corruption qui alimentait la guerre à l’est du pays.

Se référant au thème de la journée qui était : « Unir le monde contre la corruption pour le développement et la paix », elle a déclaré que la corruption favorisait le détournement de fonds destinés aux services essentiels pour les populations tels que la santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable, l’assainissement et le logement. Ces secteur dont le manque de moyens adéquats empêche à l’État de garantir les services sociaux basiques aux plus vulnérables ; ce qui favorise l’exclusion, une source potentielle d’instabilité et de conflits.

La RD Congo reste dans l’attente d’une réponse favorable de la CPI. Pour le ministre congolais de la communication Patrick Muyaya, quiconque voit un mal et ne le dénonce pas, est complice.

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