RD Congo : le M23 accusé d’enlèvements de civils

RD Congo : le M23 accusé d'enlèvements de civils Actualité & Info | Éditions Afrique

Des affrontements entre le groupe de rebelles du M23 et l’armée congolaise et une autre milice d’autodéfense se sont déroulés de dimanche à lundi dans les groupements de Bishusha et Tongo, dans l’est de la RDC. Des sources locales ont révélé le bilan qui fait état de plusieurs enlèvements de civils

Les informations ont été données par des habitants de Goma joints par téléphone par l’AFP et d’autres sources militaires sous couvert d’anonymat.

Des civils enlevés dans les affrontements

En dépit de l’annonce ce vendredi de son retrait d’une position stratégique près de Goma, le M23 va néanmoins continuer à affronter les forces armées congolaises et d’autres groupes de milices ennemis. Une annonce qualifiée de « leurre » par l’armée congolaise et les affrontements de dimanche en sont une preuve.

Selon un militaire qui s’est exprimé en anonyme, il y a eu des combats dimanche entre le M23 et les groupes armés patriotes dans le Bishusha, et se sont poursuivis à Marangara, un village dans le groupement de Tongo.

C’est dans ce groupement et ses environs qu’une cinquantaine de personnes accusées de collaborer avec la milice congolaise anti M23 nommée les Nyatura et le groupe armé Hutu rwandais FDLR, ont été arrêtées. Parmi eux, seule une quinzaine de femmes ont été libérées, tandis que 18 civils accusés de travailler aux côtés des groupes armés, sont restés entre les mains du M23.

Où sont passés les civils enlevés ?

D’après les témoignages d’un anonyme, les civils enlevés étaient des déplacés qui revenaient chercher de la nourriture avant d’être injustement accusés de travailler avec les FDLR et les Nyatura. Un autre témoignage a raconté que son père de 76 ans avait été arrêté avec d’autres personnes, elles aussi accusées de collaborer avec les Nyatura et les FDLR.

D’après ce témoignage, les civils, dont son père ont fait 3 jours dans le cachot et étaient ligotés avant d’être transférés vers Rutshuru-centre. Selon les parents des otages qui se sont confiés à l’AFP, ils ont été conduits à Rutshuru-centre, qui est considéré comme une des bases du groupe rebelles.

Le neveu d’un otage a déclaré que les familles des otages avaient essayé de contacter le M23 qui leur a répondu que les civils étaient en vie. Les parents des civils ont demandé au gouvernement de s’impliquer et d’intervenir pour la libération de leurs frères. Pendant ce temps, une source sécuritaire a confirmé ces affrontements et ajouté que « l’armée occupe toujours ses positions ».

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