RDC/Rwanda : La tension entre les deux pays grimpe et devient dangereuse

RDC/Rwanda : La tension entre les deux pays grimpe et devient dangereuse Actualité & Info | Éditions Afrique

L’armée congolaise affirme que les forces rwandaises ont envahi Bunagana en soutenant les actions du M23 avec la complicité de l’Ouganda, pays limitrophe à cette zone.

L’armée congolaise accuse ouvertement le Rwanda d’avoir envahi Bunagana en apportant son soutien au rebelle ayant déjà élu domicile dans cette partie du pays. Le Congo exprime son ras de bol à la suite de l’explosion d’une école primaire qui a causé la mort de deux enfants. Ce que la RDC qualifie de crime de guerre s’est déroulé à l’école Saint-Gilbert de Biruma, à environ 50 km du nord de Goma. Les victimes se prénomment Germain et Isaac respectivement de 06 et 07 ans.

La situation de crise pousse la population à chercher un refuge dans une zone plus calme, et l’option qui s’offre à eux actuellement est l’Ouganda. Les parents des deux victimes tout comme les habitants de cette zone sont à bout de force. La maman du petit Isaac formule un seul vœu à la vie : « Nous sommes fatigués de la guerre. Qu’ils nous donnent la paix afin que mes huit autres enfants puissent vivre et grandir ! »

La RDC est prête à riposter.

L’armée congolaise dans un communiqué officiel fait savoir que ces actes ne resteront pas sans suite. La résistance est déjà mise en place et les ennemis de la nation n’auront droit à aucun centimètre de son territoire. Ces propos sont à l’endroit tant du groupe de rebelle que du Rwanda, mais également de tous ceux qui de près ou de loin finance et soutien ces actions, en l’occurrence l’Ouganda.

Le porte-parole du gouvernement a tenu à cet effet des propos qui ne laisse place à aucune interprétation : « La prise de Bunagana est une violation intangible du territoire national. Toutes les dispositions sont prises pour que les FARDC reprennent la situation. La population est appelée à se calmer et à se rappeler à ce qui s’est passé en 2013 sur les mêmes acteurs et dans le même environnement ».

Cette situation représente également une urgence pour le pays sur le plan économique. En effet, la zone de Bunagana est le lieu d’échange avec plusieurs pays dans le cadre du commerce extérieur. Cette situation paralyse les transactions dans la zone est dans le pays en général.

Même si jusqu’ici, le Congo n’a pas clairement énoncé de quelle manière le Rwanda est impliquée dans cette attaque avec des preuves à l’appui, on ne saurait balayer du revers de la main ces accusations.

Communiqué des forces armées de la RDC.

Les Forces Armées de la République Démocratiques du Congo informent l’opinion, en général et la population du Nord-Kivu, en particulier, que depuis plus de deux jours, les terroristes de M23 soutenus par les Forces de Défenses du Rwanda (RDF), ont mené des attaques sans succès contre les positions du FARDC à BIGEGA 1 et 2, BUGUSA et PREMEDIS. Déterminées à défendre l’intégrité du Pays, les forces loyalistes ont mis en déroute ces criminels, tout en leur infligeant des pertes énormes.

Après avoir constaté d’énormes revers subis par leurs protégés sur le terrain, les Forces de Défenses du Rwanda ont, cette fois et à découvert, décidé de violer l’intangibilité de notre frontière et l’intégrité de notre territoire, en occupant la citée frontalière de BUNAGANA ce lundi 13 juin 2022, aux environs de 07 heures du matin.

Ce qui constitue ni plus ni moins une invasion de la RDC et les Forces Armées de la République Démocratiques du Congo tireront toutes les conséquences qui s’imposent et défendront la patrie.

Les Forces Armées de la République Démocratiques du Congo, tout en exhortant la population à la vigilance, lui demande de lui faire confiance, de ne pas céder à la panique, à la peur et à la désolation. Qu’elle se souvienne de ce qui s’est passé en 2013 sur les mêmes arteurs et le même environnement.

Toutes les dispositions sont mises en place pour la reprise en main de la situation.

L’Afrique doit se mobiliser pour mettre fin à ce conflit.

Le Rwanda jusqu’ici n’a sorti un aucun communiqué officiel affirmant ou infirmant les propos de l’armée congolaise. Cette situation est déplorable pour un continent qui prône un idéal commun : la paix et le développement. Les institutions africaines devront prendre en main cette situation avant que des puissances étrangères ne viennent une fois de plus nous aider à résoudre nos problèmes.

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