Tchad : N’Djamena accusée de déportation de centaines de manifestants

Tchad : N’Djamena accusée de déportation de centaines de manifestants Actualité & Info | Éditions Afrique

Jeudi 20 octobre dernier, le Tchad vivait une journée d’horreur marquée par un bain de sang. Les rues des villes de N’Djamena, Moundou et Koumra ont été envahies par des centaines de manifestants, à l’occasion de la fin de la période de transition de 18 mois de Mahamat Idriss Déby Itno. Alors que le Tchad continue d’enterrer ses morts la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) a lancé une alerte sur une « déportation de centaines de manifestants ».

Tchad: Manifestations, à qui la faute ?

Selon certains avis, ce serait la police qui aurait ouvert le feu sur les manifestants, entrainant la mort de plusieurs personnes. Alors que le premier bilan faisait état d’une trentaine de décès, parmi lesquels une dizaine d’agents des forces de l’ordre, les autorités de la capitale ont plutôt annoncé une cinquantaine de décès et le nouveau premier ministre Kebzabo, parlait de près de 300 blessés.

De l’autre côté, l’on accuse les civils d’avoir ouvert le feu sur la foule durant les manifestations. Le ministre de la Communication Aziz Mahamat Saleh a déclaré que des recoupements avaient été entamés par des services afin de procéder aux arrestations.

Théorie de la déportation: Enquête sur les manifestations

Pour Saleh, il s’agissait d’attaques délibérées et insurrectionnelles. N’Djamena a parlé de manifestations avec pour objectif la prise de pouvoir par tous les moyens. Ce bain de sang visé par les commanditaires des événements ont été suffisants pour procéder à plusieurs dizaines d’arrestations, dont le nombre n’a pas été précisé par Saleh.

Gilberto de Piedade Verissimo, le président de la (CEEAC), la commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale qui séjourne actuellement au Tchad, a entamé une mission d’évaluation de la situation à N’Djamena.

Quant à la FIDH, RFI relève que la fédération alerte sur des déportations. Elle a évoqué la déportation de 500 à 1000 personnes à travers des véhicules, en direction du Nord du pays. N’Djamena a affirmé qu’elle situerait les responsabilités et procéderait à des arrestations ciblées, tout en mettant de côté l’hypothèse des « pratiques d’un autre âge. »

Abonnez-vous gratuitement à notre bulletin d'information et recevez au quotidien les dernières infos et actualités en Afrique.
Quitter la version mobile