Tchad: Réactions politiques suite aux résolutions du dialogue national inclusif

Tchad: Réactions politiques suite aux résolutions du dialogue national inclusif Actualité & Info | Éditions Afrique

La vie politique tchadienne a connu un moment important de son histoire ce week-end durant le dialogue national inclusif. Et malgré les avertissements de l’union africaine, les tchadiens ont pris d’autres décisions qui ont fait réagir les politiques locaux.

L’UA avait pourtant prévenu que la période de transition devait être de 18 mois et qu’aucun membre du CMT ne devait être à même de se présenter aux prochaines élections.

Les décisions du forum et réactions suscitées

Cependant, force est de constater que les participants au dialogue national inclusif tchadien en ont décidé autrement. Premièrement, ils ont décidé de prolonger la durée de la transition de deux ans maximum et de donner au chef autoproclamé de la junte militaire, la possibilité de se présenter aux prochaines élections, à la fin de son mandat à la tête de la transition.

Comme il fallait s’y attendre, les réactions n’ont pas tardé. Et alors que certains y voient une aubaine pour le Tchad qui pourra éviter de retomber dans une guerre comme celle qui a coûté la vie de l’ancien président Idriss Déby Itno, d’autres y voient en revanche, une sorte de dérive dynastique

C’est le cas de Mahamat Mahdi Ali, le leader du FACT. Ce groupe qui est l’un des plus importants groupes politico-militaires tchadiens, était également impliqué dans les combats dans lesquels Déby Itno a perdu la vie il y a 18 mois.

Face à ces décisions du DNIS, il estime que plus que jamais, leur lutte armée avait tout son sens puisqu’il était question d’empêcher que le pouvoir ne soit transmis de cette manière. Selon lui, le FACT n’aurait eu aucune raison de continuer à combattre si les résolutions adoptées reflétaient la volonté du peuple tchadien. Mais, rendus à ces conclusions qui ne représentent manifestement pas la voie de pas, Mahdi Ali pense que l’essence de leur lutte trouve toute sa noblesse.

Pour Yoboïdé Malloum, le porte-parole de l’Alliance 43 qui regroupe 34 partis alliés au MPS, l’ancien parti de Idriss Deby, si l’Union africaine qui hier clamait haut et fort que le cas du Tchad était un cas exceptionnel, condamne aujourd’hui les autorités de la transition, cela n’engage que l’Union africaine. « Personne n’a dit que c’est le CMT seul qui va être éligible, c’est tous les responsables en charge de la transition.  » A-t-il ajouté.

Il ne reste plus qu’à voir comment vont se dérouler ces 2 prochaines années avec la junte militaire à la tête du pays, jusqu’aux prochaines élections « démocratiques ».

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