La Côte d’Ivoire est actuellement le théâtre du désamour de deux personnalités historiques. Durant le meeting signant la clôture de sa tournée, le président du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a tenu des propos qui n’ont pas été appréciés par le camp Ouattara. De ces déclarations sont nées de nouvelles tensions entre les deux camps.
“Si je n’ai pas eu peur d’Houphouët lui même, ce n’est pas de ses enfants je vais avoir peur”, telles étaient les paroles prononcées à Adzopé ce samedi 10 décembre par Laurent Gbagbo.
Avertissement ou menace subtile ?
Pour l’entourage de l’actuel président ivoirien, ces propos étaient un affront. Le ton est très vite monté entre le PPA-CI et le RHDP de Ouattara. À cet effet, le secrétaire exécutif du parti Ibrahima Bacongo a répliqué que Laurent Gbagbo devrait dire merci à Alassane Ouattara et éviter de se faire peur.
Il a également rappelé à l’ancien président ivoirien comment il était arrivé du pouvoir, dans quel contexte il l’a quitté et aussi comment il est revenu au pays. Le secrétaire général du RHDP a déclaré que Gbagbo devrait avoir un discours domestiqué et apprivoisé, au lieu de se faire peur.
Alors, avertissement ou menace subtile ? Nous n’avons pas de réponse à cette question. En revanche, ce que nous savons c’est que le PPA-CI de son côté prépare une réplique. Dans un communiqué, le parti de Gbagbo a informé que ce sujet serait à l’ordre du jour lors de la dixième tribune du PPA-CI, qui se tiendra jeudi 15 décembre au siège du parti.
Cette ttribune sera également l’occasion pour Justin Koné Katinan, un membre du cercle restreint de Gbagbo, de revenir et faire le point sur les cas de violences survenus à Adzopé samedi avant le discours de l’ancien président. Pour rappel selon le PPA-CI, ces violences étaient dues au fait que des jeunes se réclamaient proches du Premier ministre Patrick Achi, proche collaborateur du président Ouattara.