Togo : Le prix du gaz butane atteint des sommets

Togo : Le prix du gaz butane atteint des sommets Actualité & Info | Éditions Afrique

Tout va mal pour les populations togolaises depuis que le ministre du commerce, de l’industrie et de la consommation a approuvé le vendredi 12 août dernier, l’augmentation du prix du gaz butane. Ce sont le désarroi et l’amertume qui animent les Togolais qui en plus de ne pas comprendre cette décision, n’ont reçu aucune explication à ce sujet.

Avec une augmentation de près de 75%, au Togo, il est désormais impossible d’avoir du gaz à moins de 5 000 francs CFA. À la suite de cette annonce du ministre, la bouteille de gaz de 6kg passe officiellement de 3200 à 5 370 Fcfa.

Une incompréhension totale

Il y a peu encore, le prix d’une bouteille de gaz de 12kg était de 6500, aujourd’hui, il faut débourser 11 300 pour en avoir une. Une situation que les Togolais n’acceptent pas, mais surtout, ne comprennent pas.

Avec un taux d’inflation toujours en hausse et un SMIG qui s’élève à 35 000 Fcfa, les Togolais ne s’en sortent pas et peinent à joindre les deux bouts. Une situation qu’ils qualifient de déplorable, notamment après qu’aucune explication officielle n’a été fournie sur la hausse des prix en général et du gaz en particulier, malgré les nombreuses tentatives des associations de consommateurs.

Le danger des solutions alternatives face à la hausse du prix du gaz

Pour faire face à cette situation, certains togolais envisagent de revenir aux sources et utiliser le charbon de bois qui a un prix beaucoup plus accessible.

Malheureusement, une telle solution est un danger pour l’environnement, puisqu’avoir recours au charbon signifie (en plus du fait que le charbon est particulièrement polluant) qu’il faudra se servir des arbres, ce qui, de fil en aiguille, conduira à la déforestation. Aussi, cette hausse survient après le lancement en juin dernier, d’une vaste campagne de reboisement et de protection de l’environnement au Togo.

Et si certains togolais, faute de choix, en viennent à nuire à l’environnement et l’écosystème, c’est tout le pays qui sera accusé de non-respect de ses engagements dans le cadre de l’accord de Paris. En effet, dans le cadre de l‘initiative africaine pour la restauration de l’écosystème, le pays s’est engagé à reboiser et restaurer près de 1,5 millions d’hectares de terre d’ici 2030.

Une décision louable et respectable, même si pour l’heure, ce n’est certainement pas le plus urgent pour les Togolais.

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