Tunisie: la nouvelle constitution sera votée par referendum le 25 juillet 2022.

Tunisie: la nouvelle constitution sera votée par referendum le 25 juillet 2022. Actualité & Info | Éditions Afrique

L’actualité politique tunisienne tourne depuis un moment autour de révision de la constitution dirigée par une commission indépendante instituée par le président de la république.  Les réformes prendront en compte les questions identitaires, économiques et politiques. Le draft de la constitution selon les termes du décret du 30/2020, portant création du comité consultatif pour la nouvelle république est censé avoir été déposé le 20 juin 2022. L’adoption finale se fera au cours d’un referendum qui est prévu pour le 25 juillet 2022. Malgré les résistances de l’opposition, le dialogue national et les différents travaux continuent leur cours, le pays espérant compter sur le fairplay de chaque parti pour éviter des manifestations violentes.

La commission consultative pour la nouvelle république a procédé à une démarche inclusive pour réviser la constitution. Chaque Week-end, des séances de dialogue national sont organisées et les questions qui sont abordées sont de plusieurs ordres ; économique, politique et identitaire. La nouvelle constitution devra mettre en avant la gestion des ressources naturelles et humaines, créé un environnement favorable à l’éducation, au développement numérique et technologique.

Le constitutionnaliste Amine Mahfoudh affirme que cette réforme permettra de mettre en place une « constitution démocratique ». Allant dans cet ordre d’idée, Sadok Belaid président de la commission en charge de la révision de la constitution rassure le grand public que le travail qui sera rendu loin d’être le prolongement du bras présidentiel, est plutôt un recueil de l’ensemble des idées émise lors des échanges au cours du dialogue national.

Les défis de cette nouvelle constitution sont nombreux.

La question de l’islam a été volontairement  éludée par la commission. Elle fait savoir que ceci est relatif au fait que les partis islamistes considérés comme des instruments entre les mains des puissances étrangères devraient être supprimés. Cette décision n’est pas sensée choquée l’opinion publique car, selon la consultation électronique nationale, 80% des Tunisiens sont contre l’extrémisme et contre l’utilisation de la religion à des fins politiques.

L’opposition n’a pas bien accueilli cette décision. Le parti Ennahdha souhaiterait que cette question soit mise sur la table lors du referendum du 25 juillet 2022. Des contestations politiques ont été enregistrées le dimanche 19 juin à Tunis. La constitution qui va radicalement changer le politique tunisien est déjà mise en marche.

Les questions liées à l’économie ont également été sur la table des débats et font partir des principales attentes des uns et des autres. Selon le président de la commission « Les membres ont préconisé le souci de désamorcer la crise économique et éviter les impasses et l’imbroglio à la suite de la Constitution de 2014 qui n’a pas accordé l’intérêt escompté aux droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux au citoyen tunisien ».

L’environnement économique national fortement marqué par la présence des lobbyings n’est pas favorable au développement inclusif. Un équilibre doit être trouvé entre économie sociale et libérale, et économie sociale de solidarité.

On en appelle à la responsabilité des opposants et leaders d’opinion.

La machine est déjà bien huilée et en marche vers le referendum de juillet, c’est à ce moment que se jouera l’avenir du pays. Les leaders d’opinions devront s’armer de patience et faire preuve de fairplay peu importe l’issu.

Les opposants devront faire preuve de responsabilité en ne mettant pas la vie des populations en péril pour la défense de leurs idées. Après le referendum, le souhait est qu’il n’y ait pas de violence car, il est normal que l’issu ne soit pas favorable pour tout le monde.

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