Afrique: Le Pr Adams Tidjani s’insurge contre le  » colonialisme climatique  » des pays développés après la COP 27

Afrique: Le Pr Adams Tidjani s'insurge contre le " colonialisme climatique " des pays développés après la COP 27 Actualité & Info | Éditions Afrique

Le professeur Adams Tidjani dénonce ce qu’il appelle colonialisme climatique. Il entend par là tous les discours autour du réchauffement climatique et l’urgence que crée les pays développés afin d’orienter l’action de ceux en développement. Enseignant-chercheur à la Faculté des sciences et techniques de l’Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar, l’actualité climatique mérite que l’on la lise avec un regard neuf.

Le professeur s’insurge de ce que, les principaux responsables du réchauffement climatique s’érige en sapeur pompier mettant en œuvre des solutions pour venir à bout de ce qui serait leurs bavures. » Il faudrait que les pays développés arrêtent ce que j’appelle le colonialisme climatique. Ils ont pollué et ils disent aux pays sous-développés : ne faites pas ce que nous avons fait, faites ce que nous vous demandons de faire, n’utilisez pas vos énergies fossiles, n’utilisez pas votre gaz sinon, vous allez polluer alors qu’eux, ils sont en train de polluer « , a martelé l’invité de Baye Oumar Gueye qui dénonce les incohérences des pays développés sur la lutte contre le réchauffement climatique.

COP 27: Des conclusions mitigées

La plus grande conférence sur le climat s’est achevée le dimanche 20 novembre et le bilan se trouve contrasté.  » La Conférence de Charm el-Cheikh (COP 27) s’est clôturée sans grand accord. L’Arabie saoudite a dit qu’elle continue à produire son pétrole, les États-Unis, l’Australie et la Chine sont derrière et ne disent rien, cela veut dire peut-être qu’ils sont d’accord. Et, maintenant, quand il s’agit d’investir dans les pays sous-développés pour exploiter les ressources pétrolières et gazières, on dit qu’il n’y a pas d’argent « . Le professeur Adams Tidjani est monté au créneau pour décrier la position des pays développés.

Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sud fm (privée) hier, dimanche 20 novembre, le lauréat du prix  » Meilleur scientifique  » pour l’année 2022 de l’Alper-Doger Scientific Index invite les Africains à plus de fermeté dans les négociations sur le climat mais aussi au travail.  » Moi, je dis, il faut que les Africains qui vont aux négociations tapent sur la table. Mais, ceci n’est possible que lorsque les Africains accepteront de travailler. Nous ne travaillons pas suffisamment dans ce pays, il faut le dire. On ne travaille pas suffisamment dans ce pays. On veut tout avoir, vivre dans un luxe, tout avoir mais nous n’acceptons pas de mouiller le maillot. Dans la vie, il faut comprendre une chose, rien ne nous sera donné. Il faudra se battre pour obtenir toute chose « .

L’Afrique doit être au centre de son développement. Les différents points évoqués lors de la conférence sur le climat doit impérativement être examiné à la lumière des réalités et des perspectives locales. Le climat est détérioré du fait de la pollution induite par les pays développés par conséquent les répercussions et mesures devrait commencer par là même.

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