L’inactivité de l’entreprise Hygiène et salubrité du Cameroun(HYSACAM) découle tout d’abord de la dette de l’État vis-à-vis de l’entreprise soit une somme de près de 10 milliards de FCFA. Et de l’accord d’apurement convenu entre les pouvoirs publics et la société qui n’a toujours pas été respecté. Mais également, à cause de la pénurie de carburant qui a obligé récemment l’entreprise à immobiliser ses véhicules de ramassage des ordures. Et pour couronner le tout, les employés ont observer un débrayage d’une dizaine de jours pour revendiquer les aérés de salaires.
Quelques employés de la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) ont initié un mouvement d’humeur qui a conduit à un débrayage de quelques jours le 25 avril dernier. Ils se plaignent notamment des retards de paiement de leurs salaires, et sont exaspérés par la situation. L’unique solution pour se faire entendre par leur administration a donc été de cesser toute activité. Une situation qui cache mal les tensions de trésorerie que connait l’entreprise depuis quelques années maintenant, ceci en raison de l’insolvabilité notoire de ses clients, en l’occurrence l’État et les collectivités territoriales décentralisées. En effet, la dette cumulée de l’État envers Hysacam s’élève autour de 10 milliards de FCFA.
Par ailleurs, cette situation remet en cause la solvabilité de l’entreprise auprès de ses propres fournisseurs. Et par conséquent, elle emprunte auprès de Total son fournisseur en carburant, et des concessionnaires automobiles (Renault, Cami Toyota…) qui l’approvisionnent en pièces détachées pour la révision et la maintenance de son parc automobile. Il est tout à à fait claire que, l’insolvabilité de l’État le cas échéant (mais aussi des collectivités territoriales décentralisées) contribue à plomber les activités d’Hysacam.
Pourtant, l’année dernière un plan d’apurement de la dette de l’État vis-à-vis de l’entreprise a été adopté. En effet, le gouvernement s’était engagé à régler une avance de 7 milliards de FCFA à l’entreprise en novembre 2021 de manière échelonnée. Mais le règlement de cette dette n’évolue toujours pas au rythme convenu, alors que la situation financière de l’entreprise se détériore.
Source: EcoMatin