Sénégal : Arrestation d’un présumé trafiquant d’ivoire au cœur de Dakar 

Sénégal : Arrestation d’un présumé trafiquant d’ivoire au cœur de Dakar  Actualité & Info | Éditions Afrique

D’après un communiqué parvenu à Senego, le 5 juin dernier, date coïncidant avec la Journée mondiale de l’environnement, un présumé trafiquant d’ivoire aguerri de commerce illégal d’ivoire, a été interpellé sur la voie publique en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation d’une défense d’un jeune éléphant, de 35 bracelets d’ivoire et de 20 bracelets en poil d’éléphant d’un poids total de 1,49kg.

C’est en effet, lors d’une opération d’arrestation mixte menée par les agents de la Direction des Parcs Nationaux, les éléments de Police de la Sûreté Urbaine du Commissariat Central de Dakar avec l’appui du Projet EAGLE, que le Sénégal a mis la main sur ce trafiquant, démantelant un réseau de trafic d’ivoire dans la ville de Dakar.

L’éléphant, espèce en voie de disparition est protégé par son inscription à l’annexe 1 de la Convention de Washington (CITES) qui régit l’interdiction totale de son commerce international. Le Sénégal a ratifié la Convention Washington en 1976 et entend bien la faire appliquer sur l’ensemble de son territoire. Elle est également protégée par la loi n°86-04 du 24 janvier 1986 du Code de la Chasse et de la Protection de la Faune. Ainsi, le présumé trafiquant d’ivoire risque une lourde peine d’emprisonnement, des dommages et intérêts et des amendes selon l’article L32 du Code de la Chasse et de la Protection de la Faune au Sénégal.

Le braconnage : une pratique qui prend de l’ampleur malgré les lois en vigueur

Toutes les 15 minutes, un éléphant est abattu sur le continent africain

Malgré les lois qui défendent et punissent le commerce illégal d’ivoire et de poils d’éléphant, ce commerce prend de plus en plus de l’essor. Toutes les 15 minutes, un éléphant est abattu sur le continent africain, dans l’unique but de lui prendre ses défenses en ivoire et ses poils qui ornent le bout de sa queue, pour en faire des bracelets tressés. Afin de financer leurs activités, certains groupes terroristes reconnus comme les Shebab, Janjawid, Boko Haram, LRA (Lord Resistance Army), abattent des éléphants pour revendre leur ivoire encore appelé « Blood Ivory », dans des réseaux de trafic.

En moyenne, 20 000 à 30 000 éléphants sont tués chaque année. Si rien n’est fait pour stopper la pratique du braconnage, les scientifiques évaluent la disparation totale de l’éléphant d’ici 20 ans, sur l’ensemble du continent africain.

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