Les forces rebelles du Tigré ont actées leur retrait de la région d’Afar en Ethiopie, selon un porte-parole des rebelles, tandis que le commissaire de police d’Afar affirme que ceux-ci sont toujours présents dans plusieurs districts de la région.
Getachew Reda, porte-parole du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), a déclaré lundi à l’agence de presse Reuters que « nos forces ont quitté toute la région d’Afar », ajoutant qu’il espérait que cela voudrait dire que l’aide alimentaire au Tigré pourrait enfin arriver.
Le commissaire de police d’Afar, Ahmed Harif, a lui déclaré que les rebelles avaient quitté la ville d’Abala, mais étaient toujours là dans trois districts de la région et qu’elles contrôlaient l’autoroute entre Abala et Mekelle, la capitale du Tigré.
Depuis Novembre 2020 le nord de l’Éthiopie est victime d’un conflit qui a débuté lorsque le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé des troupes dans le Tigré après avoir accusé le TPLF au pouvoir d’attaques contre des camps de l’armée fédérale.
Au milieu des affrontements entre les deux parties des milliers de personnes ont péri, des millions d’autres ont été déplacées.
La violence s’est quelque atténuée depuis que le gouvernement fédéral a déclaré un cessez-le-feu unilatéral le mois dernier, affirmant qu’il autoriserait l’entrée de l’aide humanitaire.
Les forces tigréennes ont déclaré qu’elles respecteraient le cessez-le-feu à condition qu’une aide suffisante soit acheminée dans leur région « dans un délai raisonnable ».
Depuis le retrait de l’armée éthiopienne fin juin, après des mois d’affrontements sanglants, seul un filet d’aide est parvenu au Tigré, où plus de 90 % de la population a besoin d’une assistance alimentaire.