Ghana : Le pays sollicite l’aide du FMI face à sa situation économique

Ghana : Le pays sollicite l'aide du FMI face à sa situation économique Actualité & Info | Éditions Afrique

Le Ghana demande l’intervention du FMI dans le cadre du financement de son économie fragilisée par la crise sanitaire et par la flambée des prix. Le pays ne saurait recourir au marché financier international du fait des notes que lui ont attribuées les agences de notations financières. Les détails ne sont pas encore connus, néanmoins des sources révèlent qu’une rencontre entre les différentes entités est prévue ce jour.

La situation économique ghanéenne se détériore de plus en plus. D’abord du fait de la COVID-19, et après du fait de la crise entre la Russie et l’Ukraine. Le pays enregistre en mars 2022 un déficit de sa balance de paiement d’un montant de 934,5 millions de dollars contre 429,9 millions de dollars à la même période l’an dernier.

Ghana : Une situation économique au plus mal

Le taux d’inflation est de 27.6%, les réserves de change en forte baisse et un ratio d’endettement de près de 80% du PIB. En deux ans, le stock de la dette publique ghanéenne a augmenté de 17 points de PIB (de 62,9% du PIB fin 2019 à 80,1% fin 2021).

En 2022, le Ghana cédi continue sa dépréciation face au dollar, à la livre sterling et à l’euro. En 2020, la faiblesse du dollar et les interventions de la Banque du Ghana ont permis de contenir la dépréciation du cédi face au dollar – dépréciation de 3,1% du cédi face au dollar en 2020 contre 14,8% en 2019. Jusqu’ici, le pays avait refusé le recours à l’aide extérieur mais, dépassé par les circonstances, le Ghana se sent obligé d’y recourir.

Le problème de financement est tributaire à tous les pays d’Afrique

La situation que traverse le Ghana est transposable à celle de plusieurs africains. Les différents chocs internationaux ont mis à rude épreuve la résilience de notre économie. La forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur dans le cadre des besoins de première nécessité est un réel problème pour le continent.

Le financement sollicité par le Ghana n’est pas une mauvaise chose en soi. En effet, si les sommes demandées servent au financement d’activités stratégiques participant au développement du tissus industriel local et renforçant l’autosuffisance cela est justifiée.

Les mesures d’accompagnement recommandées par le FMI doivent également être appliquées afin d’espérer obtenir de bon résultat. Des réformes internes et des aménagements du budget de l’État doivent être faits dans le but de soutenir la dynamique dans laquelle se trouve le pays.

Les autorités devront également faire preuve d’honnêteté et de responsabilité dans la gestion des fonds qui pourront être alloués. Les détails de la rencontre entre les deux entités permettront d’avoir une meilleure lecture de la situation.

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