Guinée: Suite à la réunion du 16 Septembre 2022, la lutte contre les médicaments de rue est effective

Guinée: Suite à la réunion du 16 Septembre 2022, la lutte contre les médicaments de rue est effective Actualité & Info | Éditions Afrique

la Guinée se mobilise afin de stopper la prolifération des médicaments de rue. Ce problème de santé publique est l’apanage de plusieurs pays africains qui malgré les multiples initiatives n’ont pas encore réussi à fermer le marché noir. Le vendredi 16 septembre dernier, se tenait une réunion dans le gouvernorat de la ville de Conakry entre les autorités et les professionnels de la santé, aussi bien que les chefs de quartiers, maires et responsables des marchés. La vente et la consommation des médicaments en dehors des structures légales malgré la bonne volonté demeure.

Les autorités sillonnent les rues de Guinée

Au cours de cette réunion d’échange, les officiels étaient chargés de détailler la stratégie de l’état dans son combat contre les faux médicaments.

Le gouvernement guinéen a l’intention d’éradiquer le marché parallèle des produits pharmaceutiques et de faire fermer les cliniques clandestines qui sont expertes dans la commercialisation de ces médicaments contrefaits. Et le mot d’ordre est tombé, « tous les professionnels qui ne disposent pas d’agrément avaient jusqu’à jeudi pour stopper leur activité. »

Ce matin-là, le patron de la gendarmerie nationale, le colonel Balla Samoura et ses hommes, dans leurs 3 pick-up et 2 véhicules 4×4, se sont rendus au Marché Niger pour remettre l’ordre et faire respecter la loi. Ils ont fait fermer une grande partie des points de vente et ont prévu de patrouiller dans toutes les villes et sur l’ensemble du territoire national.

Améliorer l’accès aux médicaments en pharmacie

Pendant toutes ces années, de nombreux guinéens avaient pris l’habitude de se rendre vers des commerçants clandestins pour acheter des médicaments contrefaits.

Avec ces nouvelles mesures, le message des autorités est clair « il faut aller à la pharmacie ! » Et pour abandonner les mauvaises habitudes, l’État a décidé de prendre le relais. Selon Mohamed Lamine Yansané, le secrétaire général du ministère de la Santé, « l’État a libéré tout le capital de la pharmacie centrale de Guinée qui a eu le temps de commander des médicaments au niveau des fabricants. »

L’objectif de cette initiative est d’équiper toutes les pharmacies et tous les points de vente reconnus dans tous les recoins du pays, de médicaments publics. En plus de cela, des mesures d’accompagnement doivent être implémentées pour permettre l’installation de jeunes pharmaciens dans les préfectures où il n’y a pas de point de vente privé.

Les faux médicaments représentent un fléau pour les sociétés, le manque de régulation et la possibilité d’acquérir n’importe quel produit sans vérification pour peu qu’on paie le bon montant, sont tout aussi dangereux que leurs effets sur la santé des consommateurs. Mais, il est très facile de blâmer les populations alors que celles-ci font probablement ce qu’elles peuvent pour s’en sortir avec les moyens dont elles disposent.

Installer des pharmacies de parts et d’autres du pays, les équiper en médicaments, brûler les stocks des faux médicaments et faire des patrouilles pour s’assurer que le commerce ne se fasse pas, sont toutes des bonnes mesures. Seulement, les autorités ne seront pas en mesure de tuer le mal à la racine tant que les médicaments disponibles dans les pharmacies ne seront pas à la portée du citoyen lambda.

Ce jour-là, avec la présence de la gendarmerie, aucun vendeur n’a osé ouvrir son point de vente. Mais jusqu’à quand cela sera-t-il le cas ? Pour rappel, l’interdiction de 2019 sur la vente illégale des faux médicaments, n’avait pas donné de résultats satisfaisants sur le long terme.

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