Quatre personnes ont été tuées et cinq blessées jeudi dans le sud du Kenya lors d’affrontements entre des policiers et des manifestants qui protestaient contre l’augmentation des attaques d’animaux sauvages, a annoncé vendredi le gouverneur local.
La police a ouvert le feu sur des manifestants dans la ville de Masimba, à 170 kilomètres au Sud-Est de Nairobi qui s’indignaient du récent décès d’un enseignant, tué par un éléphant. Pour manifester leur colère, ils ont brûlé des pneus et bloqué la route très fréquentée qui relie Nairobi à la ville portuaire de Mombasa.
Les Forces de sécurité sont donc intervenues pour remettre à l’ordre les manifestants, d’une manière assez rude. En effet, lors de cet affrontement quatre personnes ont perdu la vie et cinq autres personnes ont été blessées. « Deux des victimes des coups de feu sont dans un état critique », a précisé vendredi dans un communiqué le gouverneur du comté de Kajiado, Joseph Ole Lenku.
Qualifiant les morts de « malheureuses », cet ancien ministre de l’Intérieur a estimé que « Ces décès auraient pu être évités avec un peu plus de compréhension envers les communautés locales frustrées par la perte de vies humaines au profit de la faune ».
Réputée pour sa brutalité, la police kényane a encore usé d’une violence qui n’était pas nécessaire contre la population. Toutefois, l’Autorité indépendante de surveillance de la police (IPOA), organisme chargé d’enquêter sur les abus policiers, a annoncé ouvrir une enquête, indiquant avoir dépêché une équipe pour interroger les survivants et obtenir des rapports balistiques.
« À l’issue des investigations, si une faute est constatée, l’autorité fera des recommandations pouvant aller jusqu’à des poursuites », a déclaré M. Lenku.