A quand la paix en RDC ? Ce jeudi encore, les rebelles du M23 ont affronté les membres d’une milice d’autodéfense communautaire dans la Région de Rustshuru à l’Est du pays. Ces attaques apparaissent après quelques jours d’accalmie et sensiblement à la même période de l’indignation des populations de Goma face au maintien des forces de l’ordre onusienne sur le territoire.
M23 : Les affrontements continuent
Un commandant du groupe armé APCLS (Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain) a précisé à la presse « Nous sommes en plein combats ». Ces propos sont recueillis alors qu’ont été signalés dans les localités de Ruhanga et Kihonga, dans le territoire de Rutshuru d’houleux affrontements. « Il y a des combats », a renchéri le colonel autoproclamé Héritier Ndangendange, porte-parole de APCLS.
Les habitants de la localité ne savent plus à quel saint se vouer. C’est avec craintes et beaucoup d’appréhensions que les populations essaient tant bien que mal de sauver leur peau et leurs moyens de subsistance. « Des combats continuent même à l’instant, vers Ruhanga et Kazuba dans les pâturages (…) Le M23 a passé la nuit à Ruhanga. Ils (les rebelles) ont fait une avancée », a indiqué un habitant de Bwiza.
L’implication de Kigali
Si la situation paraissait sous contrôle, c’était sans compter l’abnégation de ces rebelles. Constitué en grande partie de Tutsi, le groupe s’est reposé pendant 8 ans et c’est en novembre 2021 que les attaques ont repris de plus belles, grignotant de larges portions du territoire de Rutshuru.
La RDC est convaincue et d’ailleurs ne manque pas d’occasion de le crier haut et fort que le Rwanda soutient ce groupe qui déstabilise le pays. Ces accusations ont causé la cassure des relations diplomatiques entre les deux pays et ceci malgré l’intervention de plusieurs médiateurs. Des experts de l’ONU ont confirmé ce soutien, démenti par Kigali, mais publiquement dénoncé par Washington, Bruxelles et Paris.
La force régionale Est-Africaine en cours de déploiement dans le Nord-Kivu interviendrait pour déloger les rebelles. Mais jusqu’à présent, le M23 a gardé ses positions, tout en élargissant par endroit la zone sous son contrôle.
L’Afrique est actuellement le foyer de tension frein à ses projets de développement. La question du Rwanda dans cette affaire n’a pas été irrévocablement statuée. Les États au-delà de tout devraient mettre au premier rang les besoins des populations qu’ils dirigent.