La RDC continue de mener la lutte contre les rebelles du M23 supposément financé par le Rwanda. En se retirant de certaines routes clés du pays, l’armée congolaise a favorisé l’avancée considérable des rebelles du M23 qui en ont profité pour conquérir une partie du territoire de Rutshuru, près de la frontière avec l’Ouganda et le Rwanda. Pour contrer ces rebelles qui ont déjà gagné beaucoup de terrain, plusieurs milices congolaises se sont entendues pour les combattre.
C’est le cas notamment dans la région de Kitshanga, dans l’est du pays où des combats ont lieu entre milices et rebelles.
Le Congo est Uni contre l’adversité
Dirigée par Janvier Karairi, lieutenant-général autoproclamé, l’Alliance Patriotique pour un Congo Libre et Indépendant (APCLS) fait partie des milices au front contre les rebelles. Elle est composée de combattants Hunde et intervient dans le cadre d’une coalition avec l’armée nationale congolaise, visant à mettre à mal, la progression du M23.
En planifiant la balkanisation, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont libéré des zones qui ont permis aux rebelles d’avancer un peu plus dans l’occupation des territoires. Non contents de cette décision, les milices dont l’APCLS se sont rendus en brousse pour intervenir et stopper l’hémorragie. Pour le chef Karairi, l’objectif est clair, il faut continuer à se battre pour protéger leur pays attaqué et l’arracher des mains de ces agresseurs.
Selon ll’ONG Human Rights Watch, des dirigeants de plusieurs groupes armés congolais, dont l’APCLS de Karairi, se sont rencontrés en mai dernier pour forger une coalition dite « patriotique ». Le porte-parole de l’APCLS, le Colonel Héritier Ndangendange a justifié cette coalition en déclarant que ces groupes au même titre que l’APCLS, ne sont pas d’accord pour la balkanisation et n’ont pas l’intention de céder un seul centimètre de leur pays.
L’ami de l’ennemi est un ennemi
En octobre, le HRW publiait un rapport dans lequel il affirmait la collaboration entre l’armée congolaise et certains groupes armés accusés de violations des droits de l’homme. Notamment le groupe Hutu des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) avec dans ses rangs, certains acteurs impliqués dans le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994.
Héritier Ndangendange a reconnu ne pas travailler avec tous les groupes armés, reconnaissant que certains travaillent pour l’ennemi et de ce fait, sont leurs ennemis. L’armée congolaise et l’APCLS ont nié ces allégations et ont déclaré ne pas combattre aux côtés de ces milices.