Retour de l’énergie éolienne en haute mer

Retour de l'énergie éolienne en haute mer Actualité & Info | Éditions Afrique

Aux grands maux les grands remèdes. Avec les nouvelles réglementations sur le carbone, certaines compagnies maritimes n’ont pas d’autre choix que de trouver des solutions pour palier au problème énergétique. l’éolien s’avère la solution à ce problème qui est susceptible de leur coûter.

D’après l’organisation maritime internationale, chaque année, l’atmosphère est polluée à hauteur d’un milliard de tonnes métriques de dioxyde de carbone. Cette pollution provient essentiellement des navires qui consomment du carburant de faible qualité.

L’énergie éolienne alternative au carburant utilisé par les navire

Afin de s’accorder aux nouvelles normes sur le carbone, les compagnies maritimes ont décidé e de e tourner vers une nouvelle source d’énergie, pas si nouvelle : le vent, ou plus précisément, l’énergie éolienne.

Plusieurs groupes se sont déjà mis à l’énergie éolienne, reconnaissant non seulement ses effets positifs mais également son faible coût sur le long terme.

Gavin Allwright est l’un des promoteurs de l’énergie éolienne. Son association IWSA (International Windship Association) et lui, œuvrent afin de faciliter l’utilisation de cette énergie et de ses solutions dans le commerce maritime.

Allwright et la IWSA oeuvrent pour la promotion de l’énergie éolienne

Le travail de Allwright et ses collaborateurs n’est pas des plus faciles et pour cause ; ils se sont donnés pour mission de réinventer l’énergie éolienne pour le 21e siècle. Grâce à l’existence des voiles de cerf-volant, des ailes rigides et des Rotor Flettner (des colonnes tournantes qui sont poussées par les engins d’un navire et le font avancer grâce au vent où ils tirent leur force), certaines nouveaux navires sont conçus précisément dans le but de fonctionner à l’énergie éolienne.

Mais l’énergie éolienne peut également être utilisée dans d’autres types de navires, mais contrairement aux navires conçus entièrement pour son utilisation, elle aidera uniquement à réduire une partie de la consommation en carburant des navires déjà existants.

Selon Allwright, presque tous les navires peuvent utiliser un certain type de propulsion éolienne. Et ici, il est question pour les navires existants, qui sont aussi les plus polluants, de parvenir à économiser 5 à 10% sur les centaines de tonnes de carburant qu’ils émettent par jour. Ce qui n’est pas un chiffre non-négligeable.

L’aile Wisamo participe à la décarbonation du secteur maritime

Grâce à son projet WISAMO, l’entreprise mondiale Michelin, plus connue pour la fabrication de pneus, dévoile l’aile Wisamo, bien plus qu’une superbe innovation technologique, c’est véritablement une façon de décarboner le transport maritime.

Ces ailes de voile gonflables permettent d’hybrider l’énergie des bateaux. En utilisant l’énergie du vent, la facture de fuel est réduite d’environ 10 à 20% par bateau.

Pour Benoît Dailliez, le directeur de Wisamo-Michelin, ce qui fait la force de cette initiative, c’est qu’elle n’impacte pas l’équipage puisque l’aile n’est constituée que deux boutons : le bouton d’allumage / extinction et un bouton de direction qui orienté le mât dans le sens du vent.

Après une première campagne d’essais réalisée entre juin et décembre 2021 sur sur un voilier de Michel Desjoyeaux, sur le lac Neuchâtel, le système d’aile gonflable a prévu d’affronter les conditions sévères de haute mer, dans le golfe de Gascogne en fin d’année. Avec le projet Wisamo, le champion français des pneumatiques veut être un acteur de premier plan de la décarbonation du transport maritime.

En attendant que l’Afrique se joigne à la course et contribue aussi à la décarbonation de l’atmosphère, nous continuons d’observer les avancées des projets déjà mis en place.

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