Sénégal : Sonko officialise sa candidature à la présidentielle de 2024 et tacle la France

Sénégal : Sonko officialise sa candidature à la présidentielle de 2024 et tacle la France Actualité & Info | Éditions Afrique

Même si sa candidature ne faisait pas de moindre doute, il était nécessaire de la rendre officielle afin d’être pleinement considéré comme un candidat à la présidentielle. C’est ce qu’a fait Ousmane Sonko jeudi dernier. Le principal opposant sénégalais, également 3e lors de la dernière présidentielle de 2019, sera en lice en 2024.

Ousmane Sonko a toujours affirmé avoir à cœur, les intérêts du peuple sénégalais. En janvier, il a été élu maire de Ziguinchor dans le sud du pays et n’a pas manqué l’occasion de s’adresser au régime qu’il accuse de corruption. Aujourd’hui, l’officialisation de sa candidature est donc un soulagement pour lui et son parti le Pastef. Si l’on en croit le politicien de 49 ans, l’actuel président Macky Sall et la France se sont ligués contre lui, et ont tout fait pour l’empêcher de se présenter.

Sonko, un candidat pas comme les autres

Avant d’atterrir dans la politique, Ousmane Sonko était un inspecteur des impôts. Fervent défenseur des valeurs religieuses et traditionnelles, son âge est un grand avantage pour lui puisque cela lui a permis de s’attirer la sympathie de la jeune population sénégalaise, notamment chez les moins de 20 ans. Très à l’aise dans les médias, Sonko ne fait cependant pas l’unanimité.

De l’autre côté de la société, ses détracteurs l’accusent de profiter de sa popularité pour attiser les flammes sociales et envenimer la situation qui n’était déjà pas en bon état dans le pays. Ils ne reculent devant rien pour l’arrêter dans sa quête à la présidence et ont réussi à le mettre en mauvaise posture.

Machination et complots ?

Sonko a déjà fait les frais de plusieurs accusations qu’il a qualifiées de machination de la part du pouvoir.

En effet, depuis 2021, il est sous le coup d’une inculpation pour viols présumés contre une employée d’un salon de beauté où il allait se faire masser. Une mise en cause qui avait témoigné de sa côte de popularité montante puisqu’elle avait grandement contribué à plusieurs jours d’émeutes meurtrières, de pillages et de destructions.

Sonko accuse Sall et la France d’être à l’origine de ces complots fabriqués dans l’unique but de le condamner pour empêcher sa candidature. Selon lui, le président en exercice aurait délibérément mis des dossiers « de terrorisme, de rébellion, de viol imaginaire » à la disposition de ses détracteurs afin que ceux-ci puissent allègrement s’en servir contre lui.

Un discours marquant

Avec un discours souverainiste, panafricaniste et social, Sonko pointe d’un doigt accusateur le régime qui tue à petits feux le Sénégal, avec l’aide de l’ancien colon français et ses multinationales, qui ont une totale emprise économique et financière sur Macky Sall et son gouvernement.

En plus de cela, il s’en est pris aux médias français qui l’ont longtemps décrit comme un « dangereux homme politique » et qu’il a qualifiés de « porte-voix officieux de l’Elysée« . Malgré ces accusations et ces propos, Ousmane Sonko a répété à plus d’une reprise ne rien avoir contre le peuple français.

L’officialisation de la candidature de Sonko intervient en pleine période des législatives déroulées le 31 juillet dernier où le parti au pouvoir a perdu la majorité absolue. C’est donc un Sonko confiant qu’on a retrouvé à Dakar face à la presse et au peuple sénégalais :« Moi Ousmane Sonko, s’il plaît à Dieu et si mon parti le veut, je suis candidat à l’élection présidentielle de 2024. Personne n’est mieux placé que nous pour gagner », a-t-il déclaré.

Mercredi dernier, c’était au tour de l’ancien ministre Malick Gackou d’annoncer sa candidature pour 2024. Une course aux présidentielles qui s’annonce riche en rebondissements et qui sera sans doute, un moment historique pour le peuple sénégalais.

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