M. Michel Mekoulou, suite à une plainte d’une employée l’accusant de harcèlements sexuel a été licenciée cette semaine. Avec l’arrivée du nouveau Directeur général Patrick Benon, qui cherche à redorer l’image de son entreprise qui s’est déjà retrouvée sous les feux des projecteurs au cours d’une affaire similaire qui impliquait le précédent DG, Frédéric Debord qui malheureusement n’a jamais été puni jusqu’à ce jour.
Il était encore, le Directeur Expérience Clients jusqu’à mardi dernier lorsque Michel Mekoulou a été licencié par la direction générale, pour des faits présumés de harcèlement sexuel sur une employée de la société, Kerenne Rivière Biboli.
En effet, pendant quatre ans Mme Biboli a été victime de harcèlement durant son séjour au sein de l’entreprise, avant que son contrat ne soit résilié « abusivement alors qu’elle était en congé de maternité », renseigne la lettre du Syndicat. Cette dernière renchérit : « notre syndicat exige du groupe Orange une enquête dans les règles, pour qu’à la lumière de cette affaire scabreuse et avilissante et pour le salariés et le renom de la société elle-même impliquant tout manager à tout salarié ou de surcroît tout collaborateur direct ».
« Le nouveau DG ne veut pas que des questions de mœurs ternissent davantage l’image de l’entreprise. C’est pourquoi il a décidé de le renvoyer » a déclaré une source à Ecomatin.
Les cas de harcèlement sexuel au travail sont loin d’être rares dans le monde, encore moins au Cameroun où règne largement au sein de plusieurs entreprises une ambiance très sexiste.
Des collègues aux stagiaires, rares sont les femmes qui n’ont jamais été victimes de harcèlement sexuel dans l’environnement professionnel camerounais et dans la plupart des cas ces bourreaux agissent en toute impunité, au vu et au su de leurs supérieurs.
La légèreté avec laquelle sont traitées ces affaires et leur banalisation décourage les dépôts de plainte de la part des victimes. La décision d’évincer M. Mekoulou est donc à saluer et une preuve pour ces victimes qu’elles peuvent obtenir gain de cause, mais également un message d’avertissement pour leur bourreaux.
Cependant si la décision du DG est à féliciter, on pourrait se poser la question de savoir si le traitement de l’affaire aurait été le meme s’il s’agissait d’un collègue à la peau moins basanée.
En effet si la sanction a été rapide en ce qui concerne M. Mekoulou, la direction d’Orange ne semblait pas beaucoup s’embarrasser de tels détails lorsque son ancien DG Frédéric Debord a été lui aussi accusé de harcèlement sexuel.
Suite aux accusations en question, M. Debord a juste été affecté à Orange Madagascar et n’a fait l’objet d’aucune poursuite, ni même d’une enquête du Groupe Orange. Sachant que la seule différence entre M. Mekoulou et M. Debord est que l’un est français et l’autre non, il n’est donc pas insensé de s’interroger sur la politique managériale d’Orange et de la gestion de ses filiales Africaines.