La start-up ivoirienne Bii Côte d’Ivoire engagée dans la lutte contre le gaspillage et l’insécurité alimentaire, revalorise les produits alimentaires non vendus. Sous les commandes de Julia Venn, sa co-fondatrice et directrice générale, l’entreprise a révolutionné les méthodes de travail et d’action. S’associer à des acteurs clés du secteur alimentaire sans dépenser le moindre sou et tout en respectant les mesures sur le carbone.
Afin de faire avancer sa cause, Bii Côte d’Ivoire a scindé sa méthode de travail en 3 points focaux précisément les food donors, les food receivers et les food transporters :
1- Food donors
Il s’agit des professionnels du secteur alimentaire dont la mission est de donner les excédents de leurs produits à Bii.
2- Food receivers
Ce sont les personnes à qui sont destinés les produits. Ce sont notamment des institutions qui s’occupent des enfants vulnérables. Grâce aux aliments reçus, elles ont la possibilité d’augmenter les quantités de nourriture pour les enfants et de varier les repas.
3- Food transporters
Il s’agit des différentes structures chargées de la livraison alimentaire. Leur rôle ? La récupération des produits et leur acheminent vers les centres d’accueil. Le fait que les deux objectifs se fassent sur le même trajet, permet à ces structures d’émettre moins de carbone.
L’impact de Bii
Bii est une jeune entreprise qui a démarré ses activités en Côte d’Ivoire en 2020. Outre ce pays, elle est également présente au Maroc et à Madagascar. D’après sa co-fondatrice Julia Venn, le fait de pouvoir non seulement collecter les excédents de produits auprès de partenaires notamment les boulangeries, les hôtels et les supermarchés, mais aussi de les faire parvenir aux centres d’accueil tout en veillant à l’impact social et environnemental de manière digitalisée, est une grande révolution dans la lutte contre le gaspillage alimentaire en Côte d’Ivoire.
La méthode Bii est une méthode efficace avec des résultats visibles et satisfaisants. Seulement au cours des 6 premiers mois de cette année, le processus automatisé de l’entreprise a permis de sauver jusqu’à 4,656 tonnes de produits du gaspillage et a ainsi évité l’émission de 8,8 tonnes de carbone supplémentaires.
Au-delà de l’impact écologique, il y a l’impact social. Grâce aux produits répartis entre les 3 points focaux, Bii a pu aider de nombreux enfants qui ont bénéficié de ces aliments. Soit un total de donations d’un montant global de 36,6 millions de Fcfa.
Les projets de Bii
Bii compte continuer à travailler et s’améliorer pour mener à bien sa mission. Pour les mois à venir, l’entreprise a l’intention de mettre au point une plate-forme en ligne qui permettra de mettre à la disposition du grand public, les excédents des mêmes surfaces, à moitié prix.
Pour Mme Venn, c’est une activité qui permettra à l’entreprise de s’autofinancer pour pérenniser l’activité de donation et de lutte contre le gaspillage de façon autonome.
Le rapport de la FAO en 2020 a révélé des chiffres alarmants. Alors que 30% de la production alimentaire mondiale finit en gaspillage, 811 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, tandis qu’un enfant sur cinq de moins de cinq ans souffre de malnutrition. Une situation critique qui pourrait être évitée grâce à des entreprises comme Bii et à leurs efforts dans la revalorisation et la redistribution efficaces de ces produits.