En marche avec l’adoption d’un Plan stratégique national de lutte contre le cancer (PSN Cancer 2022-2025), la première réunion de coordination des principaux acteurs engagés dans la lutte contre le Cancer en Côte d’Ivoire a été organisée mercredi le 22 juin 2022 à l’hôtel Noom Abidjan-Plateau dans la capitale.
Outre la COLCC , et les laboratoires Roche, représentés par Dr Camara Awa, ont pris part à cette réunion qui se verra réalisée chaque trimestre, l’ONG Espoir Santé Développement-international, l’Association des Sages-Femmes Ivoiriennes (ASFI), Hope Life, AIM, LAPNE, UICC, l’ONG ODDES, K CHRISTIAN, SOS Cancer, OREBS, PNE, UFFASEDOS.
Cette réunion organisée par le Ministère de la Santé en partenariat avec le Laboratoire Roche a été une occasion pour les 40 ONG et principaux acteurs présentent réfléchir à une meilleure coordination de leurs actions, afin de renforcer le cadre de la collaboration entre le laboratoire Roche, le Programme national de lutte contre le cancer (PNLCa) et d’engager les ONG et les principaux acteurs dans la lutte contre le cancer dans l’implémentation de l’accord de partenariat entre Roche et l’Etat de Côte d’Ivoire.
Dr Simon Boni du PNLCa, en charge du développement du Partenariat l’a clairement dit, « Écouter les ONG, leur présenter la vision stratégique en matière de lutte contre les cancers et travailler ensemble, relever les problèmes sur le terrain et réfléchir aux solutions, telle est l’essence de cette réunion de coordination ».
La situation du Cancer en Côte d’Ivoire
Le cancer est un problème majeur de santé publique en Côte d’Ivoire en raison de sa morbi-mortalité élevée avec un taux de 68%. Selon le Programme national de lutte contre le cancer, 3 306 nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués rien qu’en 2020, avec 1 785 décès. La même année, selon les estimations Globocan 2020, le nombre de nouveaux cas en Côte d’Ivoire était estimé à 17 300, dont 9 896 femmes et 7 404 hommes. Toutes localisations confondues et tous sexes confondus, le cancer du sein était le plus fréquent (19,1 %), suivi du cancer de la prostate (15,9 %), du col de l’utérus (11,9 %), du foie (6,6 %) et du lymphome non hodgkinien (4,9 %).
Chez les femmes, les cancers du sein et du col de l’utérus avaient les taux de diagnostic les plus élevés ; les taux d’incidence standardisés étaient de 44,7 et 31,2 pour 100 000 femmes, respectivement. Chez les hommes, le cancer de la prostate (48 pour 100 000) et le cancer du foie (10,1 pour 100 000) étaient les deux premiers en termes d’incidence (Globocan, 2020).
La résolution du Gouvernement ivoirien
Le PSN Cancer 2022-2025 aligné sur le PNDS 2021-2025, permettra de réduire de 10% le taux de mortalité au cancer à 58% d’ici 2025 à travers trois principaux axes stratégiques, qui sont : le renforcement de la gouvernance et du financement, le renforcement de l’offre de service de qualité et afin le renforcement de la prestation de service de qualité.
Me Fadiga Coulibaly en présentant le plan opérationnel de la Coalition des ONG de Lutte Contre le Cancer (COLCC, faîtière des ONG de lutte contre le cancer), a invité la société civile notamment les ONG à l’union autour d’une synergie d’action dans le cadre du projet Success en Côte d’Ivoire, inscrit dans le cadre du Programme mondial d’élimination du cancer du col de l’utérus. Non sans rassurer d’appuyer ses membres en vue de triompher ensemble dans l’Initiative de la société civile contre le cancer (ISCC).
De plus les ONG en partenariat avec le Ministère de la santé devraient faire de la Côte d’Ivoire un pays où le cancer n’est plus un drame, mais une maladie chronique contrôlable qu’on peut guérir, a-t-il conclu.
Les actions du gouvernement Ivorien pour la lutte contre le Cancer
Depuis des années, l’État Ivorien s’attèle à rendre tous les médicaments anticancéreux gratuits. Durant la campagne Octobre rose en 2017 trois médicaments utilisés pour le traitement de cancers les plus fréquents (sein, col de l’utérus, ovaire côlon, rectum, cerveau, rein…) étaient tous gratuits.
De plus, durant la campagne d’Octobre rose 2021 que le gouvernement a investi 20 milliards de FCFA pour rendre accessibles certains protocoles thérapeutiques. Également, le gouvernement a réussi à faire passer le coût des protocoles évalués à 1,5 million à 150 000 F CFA, dans le cadre des conventions avec des partenaires et des laboratoires médicaux.