Cryptomonnaie : La descente aux enfers de plus de 19000 cryptos monnaies et des dizaines de plateformes

Cryptomonnaie : La descente aux enfers de plus de 19000 cryptos monnaies et des dizaines de plateformes Actualité & Info | Éditions Afrique

Le marché de la crypto monnaie est en pleine émulsion et pas dans le bon sens du terme. En effet, plusieurs acteurs du marché de la cryptomonnaie ont déclaré à CNBC que des milliers de jetons numérique s’effondreront tandis que plusieurs plateformes de blockchain vont fermer. On dénombre au total plus de 19 000 cryptomonnaies et des dizaines de plateforme blockchain sujettes à cette tendance.

« L’un des effets de ce que nous avons vu la semaine dernière avec la question de Terra est que nous sommes au stade où, fondamentalement, il y a beaucoup trop de blockchains là-bas, trop de jetons. Et cela crée de la confusion chez les utilisateurs. Et cela entraîne également des risques pour les utilisateurs », a déclaré Bertrand Perez, PDG de la Fondation Web3, à CNBC lors du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, la semaine dernière.

Plusieurs acteurs de ce marché se sont prononcés afin de donner une lecture de cette situation qui alarme les cryptos investisseurs. Brad Garlinghouse, PDG de la société de paiements transfrontaliers blockchain Ripple, a déclaré qu’il y aura probablement des « dizaines » de cryptomonnaies qui subsisteront à l’avenir. Le directeur des investissements de Guggenheim, Scott Minerd, y a ajouté un peu plus de pessimisme la semaine dernière lorsqu’il a déclaré que la plupart des crypto-monnaies étaient de la « camelote » mais que le bitcoin et l’ethereum survivraient.

La crypto monnaie : un avenir sombre pour les moins résilientes

Les pressions sur ce marché ne cessent de s’accentuer. Depuis quelques mois, le bitcoin a perdu plus de la moitié de sa valeur en dollar, tandis que de nombreuses cryptomonnaies voit leur cours chuter. Rappelons que la crypto monnaie est extrêmement volatile et n’est sous le contrôle d’aucune banque centrale. Sa valeur est tributaire de l’offre et de la demande, par conséquent sa valeur peut atteindre des pics et des planchers considérables en très peu de temps du fait d’une mauvaise information. A titre d’exemple, un tweet d’Elon Musk au sujet du bitcoin a provoqué des fluctuations sans pareil sur ce marché.

L’avenir des crypto monnaie est donc tributaire de la sélection naturelle. Plusieurs d’entre elles auront du mal à tenir dans quelques années au vu de la tendance actuelle. « Lorsque vous pensez aux blockchains … il n’y aura probablement pas des centaines de blockchains différentes dans 10 ans, je pense qu’il y aura un couple de gagnants clairs pour différents types d’applications », a déclaré Harrison.

Quel est l’impact de cette descente aux enfers pour les économies africaines?

Notons que les Africains sont les plus grands consommateurs de cryptomonnaie. En 2021, 42 % des Nigérians sondés par le site spécialisés Statista ont indiqué avoir déjà eu recours à la cryptomonnaie, contre 8 % aux États-Unis, 7 % en Chine et 5 % en France.

Cette situation nous renvoie à la récente adoption du bitcoin comme monnaie officielle à côté du FCFA par la RCA. En effet, ayant misé sur l’innovation afin de sortir son pays des différentes crises le président centrafricain a mis sur pied le projet Sango, dans le but de conforter les crypto investissements.

La forte volatilité des cryptos amène à interroger la pertinence de cette solution. Les organes de régulation et les institutions internationales avaient déjà exprimé leur réticence vis-à-vis de cette décision. Contrairement au Nigéria, où l’e-naira est adossé à la monnaie locale et contrôlé par la banque centrale, la BEAC n’a aucun pouvoir sur l’émission monétaire de la RCA.

Même les pays tels que le Maroc ou encore le Zimbabwe où a été interdit l’usage de la crypto, on enregistre des personnes qui l’utilise. Ceci montre que cette monnaie n’est pas contrôlable par le gouvernement. Si certains pensent que le blockchain est une opportunité pour les économies africaines : « Alors que la monnaie numérique a été créée et a prospéré dans certaines des économies les plus riches du monde, je pense qu’elle peut faire passer les économies africaines au niveau supérieur après des décennies de lutte avec les systèmes bancaires traditionnels  », a confié Shay Datika, fondateur et président d’INX Digital Assets, une plate-forme de trading basée sur la blockchain, la BCEAO trouve cette monnaie « incontrôlable ».

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