Sénégal : Des civils manifestent contre le pouvoir à Dakar

Sénégal : Des civils manifestent contre le pouvoir à Dakar Actualité & Info | Éditions Afrique

C’était mercredi après-midi à Dakar, que nous avons pu voir de milliers de Sénégalais dans les rues de la capitale. Il s’agissait d’une manifestation contre le pouvoir, plus précisément contre le rejet de la liste nationale de l’opposition pour les prochaines législatives.

Alors que tous les yeux étaient rivés sur un éventuel réveil de passions et de violences tel que celui de mars 2021, à cause des tensions politiques, c’était plutôt une population joyeuse que nous avons retrouvée sur la place de la Nation à Dakar. Drapée et habillée aux couleurs du drapeau national, vert, or et rouge, la foule s’est rassemblée autour d’une ambiance festive.

Ousmane Sonko, connu comme le principal opposant au pouvoir, avait d’abord a priori été écarté des législatives par une récente décision du Conseil Constitutionnel. C’est sous des applaudissements assourdissants qu’il a été accueilli à son arrivée. L’événement s’est déroulé sur la vaste esplanade s’étendant autour d’un immense obélisque commémorant l’indépendance. Cet endroit est reconnu pour être le lieu habituel des manifestations, du fait de sa localisation, de sa distance de la présidence et du centre politique.

Origine des manifestations

Au Sénégal, une coalition d’opposition s’est formée. Celle-ci a appelé à manifester contre le président actuel Macky Sall. La manifestation portait sur différents thèmes à savoir : les manœuvres dont se sert M. Sall pour éliminer politiquement ses adversaires, l’intention qui lui est prêtée de briguer un troisième mandat en 2024, sans oublier l’inflation et la cherté de la vie.

Vendredi soir, c’était au tour du Conseil Constitutionnel de créer une situation pleine d’incertitude lorsqu’il a confirmé le rejet de la liste nationale de Yewwi Askan Wi, menée par le parti de M. Sonko. Cette action revient à écarter des élections M. Sonko, qui était déjà troisième lors de la présidentielle de 2019 et candidat déclaré à celle de 2024.

La crainte de débordements n’a fait que croître face à l’incertitude maintenue jusqu’au bout quant à la permission ou non de manifester mercredi.

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