Le Gabon présente une dette de 55% de son PIB. Selon le FMI, ce chiffre est optimiste pour la relance économique du pays. En effet, l’institution a pu observer une amélioration des indicateurs dans certains secteurs. A la fin du mois de mars 2022 selon des données de la direction générale de la Dette (DGD), l’encours de la dette publique du Gabon était d’environ 7000 milliards de FCFA.
Le représentant pays du FMI Agou Gomez a fait constater que le taux de la dette a considérablement baissé entre 2022 et 2022. « Lorsqu’en 2021, nous faisions le programme du FMI, on souhaitait réduire la dette du pays de 78 % à 70 % du PIB (produit intérieur brut) en 2024. En 2022, le pays a déjà sa dette bien en deçà de cet objectif. La dette du Gabon est autour de 55 % du PIB. Cela signifie qu’il y a eu un renforcement notable de la qualité de la situation financière du pays en lien avec une politique budgétaire relativement prudente, mais surtout aidée avec la hausse du prix du pétrole », a indiqué Agou Gomez au cours de la conférence de presse qui a suivi sa présentation.
Gabon: Une performance biaisée par la flambée des prix
Les performances auraient pu être meilleure n’eut été la crise entre la Russie et L’Ukraine qui a entraîné une flambée des prix. « L’inflation s’est inscrite en forte hausse ces deux dernières années, essentiellement sous l’effet de facteurs externes, notamment les prix alimentaires mondiaux, les cours du pétrole et les perturbations des chaînes d’approvisionnement », a indiqué le FMI.
Aussi, d’après le FMI, la croissance devrait connaître la même embellie en 2022 au Gabon. Partie de 1,5 % en 2021, elle devrait atteindre 2,7 % en 2022, puis les 3,7 % de croissance du PIB en 2023. Une embellie tirée par le rebond du secteur hors-pétrole. Notamment, les activités minières, agricoles, du bois, des télécommunications ainsi que des industries de transformation, apprend-on.
Toutefois, les perspectives économiques du Gabon auraient pu être plus optimistes d’après l’institution de Bretton Woods, n’eut été la flambée générale des prix au niveau international. Toutefois, cette crise est venue avec son lot d’avantage notamment au travers de la hausse des prix produits pétroliers qui a permis de résorber le déficit induit par la flambée des prix de produits à base de blé.
Le Gabon est appelé à accroître sa résilience afin de construire une économie qui pourrait face à d’éventuelle crise. Il devrait également réduire les exonérations fiscales et les subventions pour des secteurs qui ne sont directement touchés par la flambée des prix.