Le FMI est pessimiste quant à l’évolution de l’économie mondiale

Le FMI est pessimiste quant à l'évolution de l'économie mondiale Actualité & Info | Éditions Afrique

Les projections du FMI quant à l’avenir de l’économie mondiale ne sont pas des plus encourageantes. Le fonds observe un ralentissement de l’économie mondiale du fait des différentes qui sévissent depuis de nombreuses années. En fin d’année, le PIB passera de 6,1% fin 2021 à 3,2% fin 2022 selon la dernière édition des Perspectives de l’économie mondiale publiée ce 26 juillet par le Fonds monétaire international (FMI).

Les analyses du FMI reposent sur trois principales économies notamment les États-Unis, la Chine et la Zone Euro. La guerre entre la Russie et l’Ukraine qui survient peu de temps après la légère reprise post Covid presse l’économie mondiale de toute part. « La guerre en Ukraine, les confinements en Chine, les perturbations des chaînes d’approvisionnement et le risque de stagflation pèsent sur la croissance. Pour bien des pays, il sera difficile d’échapper à la récession », prévient le président de la Banque mondiale, David Malpass.

Une récession généralisée

Pour faire face à ses difficultés les mesures prises par les pays du monde doivent s’appuyer sur un certain nombre de piliers, sachant que l’après crise est d’autant plus important que la sortie de crise. « Les marchés regardent vers l’avenir, il est donc urgent d’encourager la production et d’éviter les restrictions commerciales. Des changements dans les politiques budgétaires, monétaires, climatiques et d’endettement sont nécessaires pour remédier à l’affectation inappropriée des capitaux et aux inégalités. »

Les économies ne faisant pas face aux crises de la même manière, les effets ne se manifesteront pas avec la même intensité que l’on soit dans un pays développé, émergent ou en développement. En Afrique subsaharienne, les projections du FMI tablent sur une croissance de 3,8% fin 2022, contre une hausse de 4,6% de la production l’année précédente. Dans le détail, le ralentissement de la croissance devrait être plus marqué en Afrique du Sud (+2,3% fin 2020 contre +4,9% fin 2021) qu’au Nigéria (+3,4% fin 2022 contre +3,6% fin 2021).

Des mesures dynamiques doivent être prises pour une sortie de crise efficace

Pour mieux appréhender cette crise, « Les économies en développement devront trouver un équilibre permettant à la fois d’assurer la viabilité budgétaire et d’atténuer les effets de la conjugaison des crises actuelles sur leurs populations les plus pauvres », souligne Ayhan Kose, directeur du département Perspectives de la Banque mondiale.

« Communiquer clairement sur les décisions de politique monétaire, s’appuyer sur des cadres de politique monétaire crédibles et protéger l’indépendance des banques centrales peut permettre d’ancrer efficacement les anticipations d’inflation et de réduire l’ampleur du resserrement nécessaire pour obtenir les effets souhaités sur l’inflation et l’activité », rajoute Ayhan Kose, directeur du département Perspectives de la Banque mondiale.

L’Afrique est mise face à son destin, mais cette fois en tant qu’acteur principal. La récession globalisée vers laquelle tend le monde ferme les robinets de l’aide extérieur et des subventions bilatérales. En effet, face à la crise énergétique, la plupart des pays de la zone euro se tourne vers l’Afrique. Plus encore, le continent fait partir du plan stratégique de transition écologique de l’Union européenne.

Les économies sont à la recherche de nouvelles opportunités, de nouveaux débouchés pour accroître leur résilience. L’Afrique a à cet effet redoubler d’ingéniosité afin de financer son développement. L’accord de partenariat entre l’association Africaine des bourses et le projet de création d’une bourse panafricaine entend porter le financement de nos économies à un autre niveau. Par ailleurs, les ressources naturelles que regorge le continent et qui attirent la convoitise des occidentaux montrent que l’Afrique dispose du potentiel pour être autonome à plusieurs égards.

Le continent devra alors revoir sa structure économique, plus précisément les pays de l’Afrique subsaharienne qui dépendent fortement des importations et exportent des matières premières sans valeur ajoutée.

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