Soudan : Des prisonniers politiques libérés par les autorités militaires

Soudan : Des prisonniers politiques libérés par les autorités militaires Actualité & Info | Éditions Afrique

Deux figures importantes de l’opposition soudanaise, arrêtées en début février par les autorités militaires lors d’une importante vague d’interpellations, ont été libérées après deux mois de prison. Il s’agit d’un ancien ministre du gouvernement civil et d’un ancien membre du Conseil souverain. Ils étaient à la prison de Kober à Khartoum.

Tout d’abord, Khaled Omar Youssef, ex-ministre du gouvernement civil soudanais, a retrouvé sa liberté mardi 26 mars. Il avait fait partie de la principale alliance politique civil du pays, les Forces de la liberté et du changement (FLC).

Ensuite, Mohammed al-Fekki Suleiman, a été libéré à son tour, ancien membre du Conseil souverain. Il était également président du comité chargé de récupérer les biens spoliés par l’ancien régime d’Omar el-Béchir. Le comité a depuis été dissous par la junte. « Tous les dirigeants des FLC qui étaient détenus ces dernières semaines ont été libérées », a déclaré mercredi 27 avril à l’AFP l’avocat Azhari al-Haj, qui avait plus tôt annoncé la libération de son client Mohammed al-Fekki.

Parmi les personnes relâchées ce mercredi figure aussi, Taha Othman, Wagdi Saleh et Abibakr Faisal, tous membres des Forces pour la liberté et le changement.

Dans le but d’ouvrir la voie à un dialogue inter-soudanais, les autorités militaires avaient promis de libérer des détenus politiques en Avril. Mais pour l’opposition, la junte n’a pas eu le choix. Six mois après le coup d’État du général al-Burhan, le pays n’a toujours pas de gouvernement civil. Et pour espérer débloquer l’aide étrangère, les militaires ont dû céder à la pression internationale. La situation économique s’est aussi dégradée et les manifestations contre le putsch ne se sont pas essoufflées.

Selon l’ONU, depuis le putsch militaire, un millier de personnes ont été détenues dont 148 enfants, 94 autres ont été tués et 13 cas de viols de femmes ont été recensés. Le représentant spécial de l’ONU pour le Soudan, Volker Perthes, s’est félicité sur Twitter des libérations qui « font suite à la décision du juge responsable selon laquelle il n’y a pas de motif pour leur détention ».

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