Le président du Conseil souverain de transition du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan, a décrété la levée de l’état d’urgence dans l’ensemble du pays.
Le Conseil au pouvoir a déclaré, dans un communiqué, que cette mesure visait à « instaurer un climat propice à un dialogue fructueux et constructif permettant d’assurer la stabilité pendant la période de transition ». Cette levée avait été précédemment recommandée par Le Conseil de Sécurité et de Défense soudanais.
Selon l’opposition et les groupes de défense des droits de l’homme, une centaine de manifestants auraient été tués et des centaines auraient été arrêtés durant ces protestations. L’émissaire de l’ONU au Soudan, Volker Perthes, a estimé qu’il était « temps d’arrêter la violence et de mettre fin à l’état d’urgence ». Enfin de rependre la paix sur le territoire soudanais, le conseil de souverain a précisé dans le communiqué que toutes les personnes détenues dans le cadre de l’état d’urgence seront libérées.
La levée de l’état d’urgence coïncide avec l’ouverture à Khartoum du procès de l’icône de la contestation populaire contre les militaires putschistes, Mohammed Adam, surnommé Tupac et de ses coaccusés Mohammed al-Fattah, Ahmed al-Nanna et Mossaab al-Cherif.
Cette mesure vise essentiellement à « préparer l’atmosphère pour un dialogue fructueux qui parvient à la stabilité pour la période de transition ». En effet, le soudan fait face depuis l’arrivée de l’état d’urgence lors du coup d’Etat du 25 octobre dernier, à une tension permanente dans le pays avec des manifestations anti-putsch récurrentes.