Le Togo lance officiellement la nouvelle campagne de commercialisation du café et du cacao. La cérémonie de lancement a été présidée hier jeudi par Kodjo Adedze, le ministre du Commerce. Dans un climat socio-économique largement affecté par l’inflation et l’augmentation des prix des intranets et autres biens économiques, le Togo compte sur ses matières premières pour se refaire une santé économique. Kodjo Adedze a salué l’initiative lancée par le chef de l’état afin de faciliter et encourager les activités de production et de transformation de la filière cacao-café.
Les attentes à l’endroit du café togolais sont grandes
Si le Togo compte et mise beaucoup sur le café et le cacao, c’est parce que c’est une filière porteuse d’espoir pour son économie. Après le coton, ces deux sont des cultures traditionnelles d’exportation qui procurent d’importants revenus en devises.
Pour la campagne 2021-2022, la commercialisation du café et du cacao a permis l’exportation de 3.200 tonnes et 5.500 tonnes respectivement. Des chiffres légèrement supérieurs à ceux de la campagne précédente qui étaient de 2.000 et 5.400 tonnes pour le café et le cacao.
Ces deux produits sont très prisés et demandés sur le marché l’international. Selon Enselme Southon, le secrétaire général du Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC), le café est le deuxième produit le plus échangé au monde après le pétrole. Ses revenus sont évalués à l’ordre de 466 milliards de dollars en 2021.
Le gouvernement souhaite rentabiliser ses efforts
Aujourd’hui, au lieu d’exporter les produits à l’état brut, le Togo à travers des initiatives privées, transforme localement le café et le cacao avant leur exportation. Un secteur que le gouvernement veut appuyer et encourager afin de créer une plus grande valeur ajoutée et davantage d’emplois pour les jeunes.
Pour le ministre du commerce, l’un des défis qui reste à relever dans les filières café et cacao demeure l’augmentation durable de la production au moyen de l’amélioration de la productivité et de la préservation de la qualité.
Antoine Gbegbeni, le ministre de l’Agriculture, a quant à lui demandé aux acteurs du secteur d’œuvrer au côté du gouvernement pour une utilisation judicieuse des intrants acquis chèrement par l’Etat et de faire preuve de dépassement de soi pour pouvoir tous ensemble, sortir de façon résiliente de cette situation que nous espérons conjoncturelle.
Aujourd’hui, l’Afrique est considérée comme le berceau du café Arabica et Robusta et est le deuxième plus grand continent au monde où le plus grand nombre de pays cultivent du café. Malgré tous ces grands titres, le continent lui-même ne bénéficie pas réellement des revenus rapportés par ces produits.
En transformant localement, le Togo fait un pas dans la cour des grands. Un exemple à copier par les autres pays producteurs, car sait-on jamais, l’Afrique pourrait un jour, ne plus avoir à quémander des miettes et être lui-même au premier rang des bénéficiaires des revenus générés.