Crise alimentaire, migration, réformes économiques et politiques en Afrique, tels sont les sujets qui ont animé la conférence Novafrica durant deux jours. Avec la guerre Russo-Ukrainienne, la crise alimentaire mondiale est à son paroxysme et les regards du monde sont tournés vers l’Afrique, ce continent riche en ressources qui peut probablement y trouver des solutions. Cependant, c’est loin d’être le cas selon des experts car le continent rempli de potentiel ne serait pas encore prêt.
En dehors de la crise alimentaire aigue qui sévit sur le continent, le changement climatique est également un facteur important qui favorise grandement l’exode de la population africaine vers des horizons lointains à la recherche d’une vie meilleure.
Afin d’atteindre cet objectif, certains se rendent en Europe de manière clandestine au péril de leurs vies. La Corne de l’Afrique, par exemple, connaît sa pire sécheresse depuis des décennies. Les Nations Unies affirment que des dizaines de millions de personnes sont meurtries par une famine sévère sur le continent.
Cátia Batista, de Nova SBE et NOVAFRICA a déclaré que : « Actuellement, nous assistons à une situation beaucoup plus désespérée. Nous voyons des familles entières quitter l’Afrique de l’Ouest et ce que nous constatons, c’est qu’il existe de nouvelles routes. En général, la route qui a fait le plus de morts est celle de la Méditerranée centrale, où les gens arrivent d’Afrique de l’Ouest, traversent le désert du Sahara et ont beaucoup de problèmes en Libye… Sur cette route désertique et en Libye, beaucoup de gens sont morts dont nous ne savons presque rien. On parle toujours de la Méditerranée, mais la plupart des gens qui tentent la route meurent dans le désert, meurent en Libye ou sont en situation de travail forcé. Ce que nous constatons maintenant, c’est une augmentation, donc depuis l’année dernière, 2021, les chiffres ont déjà atteint les chiffres prépandémie. Les chiffres augmentent maintenant en 2022, les décès augmentent. En plus de cela, il y a de nouvelles routes. Nous voyons maintenant beaucoup de familles qui tentent de se rendre aux îles Canaries… Cette route n’existait pas avant la pandémie ».