À l’occasion du 4e sommet algéro-italien que les deux hommes doivent présider, ce lundi 18 juillet 2022, Mario Draghi, le premier ministre italien a entamé une visite en Algérie où il a été reçu par le président Abdelmadjid Tebboune.
L’Algérie et l’Italie entretiennent de bonnes relations diplomatiques qui ont donné naissance à ce sommet réunissant les officiels italiens et algériens. Outre le chef du gouvernement, six autres membres du gouvernement italien participent à ces travaux qui marquent le début de signature de plusieurs accords entre les deux pays.
Plusieurs secteurs sont concernés par les accords entre l’Algérie et l’Italie.
La signature de ces accords se fera dans plusieurs secteurs notamment celui de l’énergie, avec la fourniture du gaz algérien à son homologue européen. Il est important de rappeler que dès cette semaine, les livraisons de gaz algérien par la Sonatrach au groupe italien ENI vont connaître une hausse de 4 milliards de m3 supplémentaires.
En dehors de l’énergie, d’autres points essentiels feront l’objet des discussions entre les deux hommes, ont annoncé les services du Premier ministre italien. Entre autres, la justice, les micro-entreprises et start-ups, la coopération industrielle, le développement durable et la protection du patrimoine culturel.
Un accent particulier sur le gaz algérien
La Sonatrach, grâce au gazoduc TransMed reliant l’Algérie à l’Italie via la Tunisie, livre du gaz à l’Italie par l’entremise de la société italienne ENI, installée en Algérie depuis 1981. Depuis le début de l’année, l’Algérie a livré à l’Italie 13,9 milliards de m3 à travers un contrat gazier signé entre les deux pays. Le contrat renouvelé en mai 2019, court jusqu’en 2027. Pour rappel, le gazoduc a une capacité allant jusqu’à 32 milliards de mètres cubes par an.
Avant cette visite, Mario Draghi s’était déjà rendu à Alger le lundi 11 avril, où il a eu un tête-à-tête avec le Président Tebboune. Après cet entretien en aparté, l’italien avait confié que son pays était prêt à travailler avec l’Algérie pour développer les énergies renouvelables et l’hydrogène vert. «Nous voulons accélérer la transition énergétique et créer des opportunités de développement et d’emploi», avait-il déclaré. Nous attendons de voir les résultats de ces coopérations et surtout ce qu’y gagnera l’Algérie.
Le point sur l’énergie abordé au courant de ce sommet n’est pas anodin. Il relève de la grande pénurie à laquelle fait face les pays de l’Union européenne dont l’Italie depuis le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Les pays occidentaux sont à la recherche de débouchés leur permettant de faire face à la crise qu’ils traversent. Rappelons également que le continent est l’un des axes de la stratégie de transition énergétique de l’Union européenne.