Angola : Les résultats provisoires des élections toujours contestés par l’UNITA

Chef du parti de l'opposition UNITA

Le mercredi 24 août dernier avaient lieu les élections générales en Angola. Alors que les résultats définitifs sont toujours attendus, les résultats provisoires annoncés jeudi par la commission électorale, ont suscité une vague de protestations. Les commémorations nationales du 28 août en hommage à l’ancien président Dos Santos dont la dépouille est arrivée à Luanda il y a quelques jours, n’ont pas réussi à freiner les contestations des résultats.

D’après les résultats provisoires de commission électorale angolaise, le Mouvement Populaire pour la Libération de l’Angola (MPLA) est arrivé en tête du scrutin. Le parti du président sortant Joao Lourenço aurait engrangé un peu plus de 51% de voix, tandis que l’opposant Adalberto Costa Junior, viendrait derrière avec 44% de voix pour son parti l’UNITA (Union Nationale pour l’indépendance Totale de l’Angola).

L’UNITA conteste les résultats

S’agissant de ces résultats provisoires, Adalberto Costa a bien fait comprendre qu’il n’était pas d’accord avec les chiffres de la commission électorale, qu’il conteste depuis vendredi.

Le chef de l’UNITA ne s’est pas laissé distraire par les commémorations nationales en cours. À l’issue des funérailles de Dos Santos, il a déclaré que son parti et lui étaient confiants et sereins quant à leurs capacités à obtenir plus de députés, grâce à leur propre décompte des voix.

Dysfonctionnements et tensions

En dehors de l’UNITA, la Commission elle-même fait face à des conflits au sein de ses membres. Samedi soir, sur les 16 membres qui la constituent, 5 membres également représentants des partis d’opposition, ont menacé de ne pas valider les résultats finaux, en raison de dysfonctionnements qui ont été pointés du doigt.

À la suite de la contestation des résultats électoraux, quelques tensions ont jailli à Cacuaco ou Sambizanga, certains quartiers de la capitale Luanda. Grace aux cérémonies d’hommage à l’ancien président, les autorités ont été en mesure de déployer un plus grand dispositif sécuritaire, surtout dans le centre-ville, qui ont permis de contrôler rapidement ces tensions avant qu’elles ne prennent plus d’ampleur.

Après plusieurs décennies, l’Afrique semble ne toujours pas avoir la bonne recette pour organiser des élections démocratiques sans qu’à la moindre annonce officielle des résultats, il n’y ait des contestations et conflits. Quelques semaines plus tôt, c’était au Kenya que cela se produisait. En Angola, des militants de la société civile auraient été arrêtés. L’information a été donnée par l’organisation Société civile contestataire qui doit s’exprimer à ce sujet dans la journée.

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