Digital Africa : Grâce au partenariat avec Proparco, 200 startups seront financées entre 2022 et 2025

Digital Africa : Grâce au partenariat avec Proparco, 200 startups seront financées entre 2022 et 2025 Actualité & Info | Éditions Afrique

Digital Africa en partenariat avec Proparco met à disposition un nouveau moyen de financement (Fond fuzé) qui permettra au Start up en phase d’amorçage de bénéficier d’un soutien qui oscille en 20 000 et 30 000 euros. Le « fonds Fuze » est une oasis dans le désert des difficultés que rencontre les Start up francophone. Entre 2022 et 2025, l’objectif est le financement de 200 projets.

Les missions de Digital Africa sont claires, il est question de : « Renforcer la capacité des entrepreneurs numériques africains à concevoir et déployer à grande échelle des innovations de rupture au service de l’économie réelle : c’est la mission que nous nous sommes fixés, pour un développement plus inclusif et plus durable. », peut-on lire sur leur site internet.

Digital Africa : Une solution aux problèmes de financement des startups d’Afrique francophone

La particularité de ce partenariat est qu’il permet le financement de la Start up dans une phase à fort risque, qui fait fuir les banques et autres établissements de crédit. Il s’agit de l’amorçage qui n’est que la première matérialisation d’une idée qui a de grandes perspectives d’amélioration en fonction de plusieurs paramètres qui lui sont très souvent exogènes.

« L’amorçage est l’un des moments les plus excitants mais aussi les plus difficiles du parcours entrepreneurial en Afrique. Nous nous associons à Proparco pour apporter des solutions concrètes à toutes les étapes et dans tous les aspects de la vie d’une start-up. Grâce à la technologie, les talents africains peuvent montrer au monde que les produits et innovations Made in Africa ont le potentiel de devenir des références mondiales en matière de croissance durable » affirme Stephan-Elois, Directeur de Digital Africa.

Digital Africa n’est pas à sa première expérience en termes de finances d’entreprises innovantes. Plus tôt en 2020, le Bridge fun a été lancé, mettant à disposition des startups Made in Africa en phase d’amorçage une enveloppe de 5 millions d’euros. Ceci a assuré le financement de 11 startups dont l’ivoirienne ANKA à hauteur de 3.88 millions.

L’Afrique continue la marche vers son autonomie

Cette nouvelle initiative arrive alors que Gozem la startup togolaise bénéficie d’un appui de 6.28 milliards de FCFA de la part de la société financière internationale pour le déploiement de ses activités au Togo et au Bénin.

L’Afrique s’en voit ravie car, l’environnement des startups à caractère novateur commence à se structurer. Les banques et les institutions financières classiques ne sont plus des incontournables dans le financement de projets. S’il est vrai que la partie anglophone de l’Afrique subsaharienne a déjà fait un grand pas dans ce sens, l’écart commence à se refermer de l’autre côté.

Alors que les économies sont frappées par le conflit russo-ukrainien, il est question de préparer un environnement propice et résilient. En effet, la courroie de transmission de cette crise est la forte dépendance de nos économies vis-à-vis de l’extérieur, en termes d’exportation comme d’importation.

L’innovation a donc pour rôle de valoriser le potentiel local en construisant un tissu économique fort et endogène. A l’aune de la mise en œuvre de la ZLECAF, on peut observer qu’il y’aura très certainement matière à échanger.

Face aux actions des organismes privés et internationaux, la responsabilité de l’État n’est en rien désengagée

Qu’il s’agisse des secteurs de la santé, de l’environnement, des finances, ou même des télécommunications, l’Afrique regorge d’un potentiel encore très peu exploité. La mutualisation des ressources technologiques permettra au continent de se mettre au diapason de l’évolution mondiale.

Les différents gouvernements doivent en appui à ses alternatives de financement mettre en place des facilités fiscales et sociales afin de créer un environnement propice à la bonne utilisation de ces fonds. Les innovations par ailleurs devraient être encouragées par les services publics en ce sens qu’ils devraient être les premiers consommateurs du fruit de leurs entreprises.

En effet, même si les fonds et autres organismes mettent à disposition les fonds et autres facilités de financement, le rôle de l’État n’est en rien dilué car son action est déterminante pour la pérennité de cet écosystème encore embryonnaire.

Au même titre qu’évolue la technologie, la règlementation, les textes et lois, les pratiques doivent également évoluer. Les actions d’organismes internationaux ou privés ne sauraient donc se substituer à la pertinence du rôle de l’État dans l’encouragement des initiatives innovantes en rapport avec les nouvelles technologies.

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