Au cours d’une conférence de presse conjointe tenue mercredi dans la capitale tchadienne N’Djaména, le président du Conseil militaire de transition du Tchad, le général Mahamat Idriss Déby et le président nigérien Mohamed Bazoum ont appelé le Mali à réintégrer la force conjointe du G5 Sahel.
Pourquoi le Mali a-t-il quitté la G5 Sahel ?
En effet, au moins de févier, le Mali a claqué la porte du G5 Sahel, à la suite de la non-tenue de la 8ème session ordinaire qui devait consacrer « le début de la présidence malienne ». Par la suite, la non-tenue de la 8 -ème session ordinaire du G5 Sahel a été considérée par le colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement malien dans la soirée du dimanche 15 mai, comme une « violation d’une décision prise par l’Institution, mais aussi celle des textes de base du G5 Sahel ».
Pour les autorités maliennes, cette procédure n’est juste qu’une manœuvre visant à isoler leur pays. Bamako y voyait « une perte d’autonomie de décision, une instrumentalisation et un dysfonctionnement grave des organes ». Une situation « fondamentalement contraire aux intérêts de cette communauté dont le mandat est de mutualiser les moyens pour garantir des conditions de développement et de sécurité dans l’espace des pays membres ».
Le Mali à réintégrer la force conjointe du G5 Sahel
Lors de cette conférence de presse conjointe, le général Mahamat Idriss Déby, président du Conseil militaire de transition du Tchad a reconnu que le retrait du Mali va certainement entraîner des conséquences sur la mission de la force conjointe du G5 Sahel. En effet, Outre le Mali, le G5 Sahel est formé de la Mauritanie, du Tchad, du Burkina Faso et du Niger et sa force militaire comptait environ 5.000 personnes avant le retrait du Mali.
« Nous regrettons ce retrait et espérons que le Mali reviendra sur la décision prise parce que la lutte contre le terrorisme est un combat qu’un pays ne peut pas faire seul, c’est ensemble », a-t-il déclaré. « Nous allons encore nous rapprocher de nos frères maliens pour qu’ils reviennent dans le G5 Sahel », a ajouté le général.
Par ailleurs, son homologue nigérien, Mohamed Bazoum annoncé une « réunion » dont la date n’est pas encore fixée, suivie d’un « appel » au retour au Mali au sein du G5 Sahel « pour passer outre les divergences ».
M. Bazoum a insisté sur « la nécessité de coordonner l’action dans la lutte contre le terrorisme », mais également de « favoriser l’intégration économique », les missions du G5 Sahel.