Quatre enfants du défunt président du Gabon, Omar Bongo, viennent d’être mis en examen par la justice française dans le dossier des « biens mal acquis », a annoncé jeudi 21 avril une source proche du dossier. Selon l’avocate de l’un d’entre eux, il s’agît là d’une « atteinte très, très grave portée au droit de propriété et au principe de sécurité juridique ».
Une décision « complètement scandaleuse, elle est aussi politique, personne ne s’en cache », a réagi, ce jeudi 21 avril, Me Elise Arfi, avocate de Grâce Bongo (58 ans), une des filles de l’ex-dirigeant.
Grâce, Betty, Arthur et Hermine ont contesté devant le juge avoir eu conscience de cette origine frauduleuse. La justice qui semble mettre un point d’honneur à éclaircir cette affaire impliquant les enfants de son ex allié politique, a pourtant durant de nombreuses décennies fermée les yeux sur ces acquisitions, percevant même impôts et taxes. Un fait que confirme l’avocate de Grâce Bongo qui déclare que, elle et sa cliente, sont prêtes à saisir « la Cour européenne des droits de l’Homme », rapporte l’AFP. « Vingt-cinq ans après une vente, on vient chercher la propriétaire en disant que les fonds qui ont servi à financer cet appartement n’auraient pas une origine licite » déplore l’avocate. Rappelant que « l’Etat français a collecté toutes les taxes et impôts qu’il convenait de collecter », elle insiste lourdement sur le fait que « ces ventes ont été légales et régulières ».
D’autres enfants, parmi les 54 du défunt président, pourraient également faire l’objet d’autres mises en accusations.
Contacté par l’AFP, Jessye Ella Ekogha, porte-parole de la présidence gabonaise, n’a pas souhaité faire de commentaire.