À la suite des plaintes faites contre lui depuis mardi, Ibrahim Sorefan, âgé de 24 ans a été arrêté par la police pour attouchements sexuels allégués sur des enfants dans une école de sourds.
Des élèves malentendants ont dénoncé courageusement l’orthophoniste, qui a été employé dans l’établissement depuis environ un mois à temps partiel, d’attouchements sexuels à leur égard.
Ce mardi, se rendant à l’école comme si de rien n’était, cet habitant de Highlands a été embarqué par la police et conduis dans un poste de police du quartier pour sa propre sécurité, car des parents en colère s’étaient rendus à l’école pour confronter l’orthophoniste. Placé en état d’arrestation, Ibrahim Sorefan devra répondre dès jeudi de ces actes devant les hommes de loi.
Une vingtaine d’enfants malentendants victimes
Ce mercredi, une dizaine de parents ont accompagné leurs enfants à l’école, pour porter plainte individuellement auprès des agents de la Brigade de la protection de la famille, avec le soutien d’un psychologue et d’un traducteur pour le langage des signes. Ces cas d’attouchements sexuels concernent une vingtaine d’élèves de sexe confondu de Grade 1 au Grade 6, dont six ont formellement déposé plainte hier et d’autres devraient le faire d’ici vendredi.
Cette une situation dramatique, terrifiante et chaotique pour les parents, les élèves, les enseignant et la communauté de l’école de sourds à Beau-Bas- sin.
« Mon enfant a dit qu’il ne voulait plus aller à l’école. J’ai trouvé cela bizarre, puisqu’il doit se présenter aux examens du PSAC. Aujourd’hui, le directeur de l’établissement nous a demandé de venir et nous a dit que le professeur avait fait des attouchements sexuels sur nos enfants. Je ne le connaissais même pas puisqu’il n’est arrivé qu’il y a un mois. », « Les enfants, dit-elle, ont été tellement traumatisés par cette expérience, étant donné leur jeune âge, qu’ils l’ont gardée en eux. Une expérience qui a laissé son enfant dans un état insoutenable. Ils vont devoir reporter les examens de ces élèves. C’est inacceptable et ils doivent chercher une solution. C’est difficile de vivre cela » a affirmé Stéphanie, mère d’une victime âgée de 12 ans, qui n’était pas au courant de la situation jusqu’à ce qu’elle l’apprenne par la direction de l’école.
Plusieurs parents indignés et remplis de colère se sont exprimés sur la question. Un parent a souligné avec fureur que l’enseignant a profité de la vulnérabilité des enfants à capacités différentes pour commettre des attouchements sexuels, étant donné qu’ils ont plus de mal à s’exprimer et qu’un tel acte risquait donc de passer inaperçu.
Pour Nicole, il semblerait que le nombre des victimes va au-delà d’une vingtaine car « est probable que certains enfants ne s’ouvrent pas encore ou que d’autres soient affectés par ce qui est arrivé à leurs amis. Il y a une crainte parmi les autres parents, étant donné qu’ils envoient leurs petits dans la même école. Nous comprenons que nous devons laisser la police faire son travail, mais l’école doit tous nous rassurer. Les écoles sont censées être un lieu sûr. Je demande aux autorités de renforcer les mesures pour que les élèves soient en sécurité ».
Selon les parents, la séance avec les enfants et les parents concernés à l’école prendra fin vendredi car quelques-uns n’ont pas pu venir hier. « Ils ont demandé aux parents qui habitent loin de l’école de venir aujourd’hui. Étant donné qu’un seul traducteur en langage des signes n’est disponible et que d’autres parents n’ont pas pu s’absenter de leur travail, les séances se poursuivront demain également. Nous ne resterons pas tranquilles… ».
« Si la culpabilité de la personne est établie, bien sûr, des sanctions seront prises. Nous avons déjà commencé un travail de terrain et nous sommes allés à la rencontre des parents et du personnel des établissements spécialisés dans l’île, pour voir comment améliorer les choses. Il ne faut pas oublier que des enfants à situation à handicap sont à plus de risque d’être victimes d’abus. Nous n’allons pas tolérer ce genre de chose » a déclaré le directeur de la Special Education Need Authority (SENA) du ministère de l’Éducation, Arvin Authelsingh, qui affirme suivre cette situation de près. A cet effet, Deux inspectrices ont été dépêchées à l’école et un rapport a été soumis.