La Banque mondiale a levé la suspension des décaissement en faveur des projets et programmes au Mali le mardi 19 juillet 2022. Cette décision suit celle de la levée des sanctions financières apposées par la CEDEAO au Mali. Ces deux grâces accordées à la junte malienne est une aubaine au vu des différents challenges auxquels ils font face. Le Mali dispose davantage de cartes à sa portée pour mener le pays vers la stabilité politique et économique.
«Je vous fais parvenir, ci-joint, la copie de la correspondance de Monsieur Ousmane Diagana, Vice-président pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de la banque mondiale, relative à la levée de la suspension des décaissements», a indiqué la Banque mondiale. Cette correspondance portait l’annonce officielle de la levée des suspensions de décaissement.
La suspension avait été rendu publique le 14 avril 2022 par le ministre malien de l’économie, Alousseni Sanou. La banque mondiale avait pris cette décision en raison de l’accumulation de la dette publique extérieure pendant plus de 45 jours. Le décaissement permettra dans de bref délais, le déblocage des paiement des entreprises concernées mais également la relance immédiates des différents projets et programmes.
Le retard accusé par le Mali a été accentué par les sanctions apposées par la CEDEAO, empêchant le pays de régler 236.1 milliards de francs CFA de paiement d’intérêt et de capital au trésor malien. La levée de l’embargo couplée à celle de la suspension de décaissement va impulser une nouvelle dynamique à l’économie malienne déjà gangrénée par la guerre civile et l’insécurité.
La levée de la suspension de décaissement et de l’embargo annonce une nouvelle dynamique pour le Mali.
Par ailleurs, les ambassadeurs accrédités à Bamako et qui avaient été rappelés devaient reprendre leur poste. En effet, la junte au pouvoir s’est montrée diplomate à plusieurs égards malgré les différentes difficultés auxquelles elle a fait face. La question de la durée de la transition qui était le nœud du désaccord entre le pays et la CEDEAO a pu être résolu. En effet, le Mali a promis la tenue d’un scrutin pour l’élection du président de la République, le 4 février 2024, un référendum constitutionnel, le 19 mars 2023, et des élections législatives, le 29 octobre 2023.
La démarche de la junte au pouvoir semble de plus en plus claire laissant entrevoir un horizon de stabilité et de paix. Les différentes levées de restrictions matérialisent la confiance des institutions en la gouvernance malienne. L’occasion est donnée au gouvernement de mettre en œuvre l’ensemble des projets et programme qui participeront à la reconstruction du pays.