L’armée française a officiellement remis mardi aux forces armées maliennes (FAMa) les clés de la base de Gossi, dans le nord du Mali. Une étape majeure du départ de la force Barkhane du pays, a indiqué l’état-major français. « Le transfert de la base avancée de Gossi est effectif depuis la fin de matinée », a déclaré son porte-parole, le colonel Pascal Ianni, précisant que la base accueillait 300 soldats français.
« Le poste a été restitué en l’état avec tous les dispositifs défensifs, tous les équipements (…) ainsi que des infrastructures de pointes. » a indiqué le porte parole de l’armée française.
Le retrait de la base de Gossi constituent le quatrième effectuées par les forces françaises après Kidal, Tessalit et Tombouctou. Il ne reste que encore la rétrocession des bases de Ménaka et Gao où 2.500 soldats français sont toujours déployés, alors que le sentiment anti-français prend de plus en plus d’ampleur dans la région.
Malgré le retrait de ses troupes, l’armée française semble décidée à maintenir coûte que coûte sa présence dans la région, affirmant son souhait de travailler avec les pays voisins d’Afrique de l’Ouest et du Golfe de Guinée.
Un rapprochement Russo-Malien qui contrarie
Si le sentiment anti-français lui prend de l’ampleur et les relations entre Paris et Bamako se considérablement détériorées, la Russie elle, augmente sa présence militaire : deux hélicoptères et des radars ont été livrés ce lundi 18 avril.
« C’est la manifestation d’un partenariat très fructueux. Depuis que nous avons commencé à rependre le travail avec l’état russe, l’objectif de tout ce que nous faisons, […] c’est de travailler à garder notre autonomie pour être en mesure de défendre de façon autonome notre territoire », a déclaré le général de division Oumar Diarra, chef d’état-major général malien.
Le rapprochement entre l´État Malien et le Kremlin, ajouté à la présence supposée du groupe de mercenaires russe Wagner contrarie et interroge les occidentaux dont le jugement reste cependant très biaisé par les griefs les opposants à Moscou au sujet de l’Ukraine.
Les casques bleus sont toujours présents sur place. La mission de l’ONU, la Minusma, est en cours jusqu’en juin prochain, date à laquelle son mandat devra être – ou non – renouvellé.