Sénégal : Mort d’au moins 14 migrants dans l’incendie d’une pirogue.

Sénégal : Mort d'au moins 14 migrants dans l'incendie d'une pirogue. Actualité & Info | Éditions Afrique

Lundi, un incendie déclenché dans une pirogue dans une ville du sud du Sénégal a causé la mort d’au moins 14 migrants.

Sur les 140 migrants qui se trouvaient sur la pirogue, près de 90 ont survécu et ont pu être identifiés par les autorités locales. Malheureusement, tous n’ont pas eu cette chance. Le bilan de cet incendie était assez lourd. Alors que le maire de Kafountine en Casamance, David Diatta a annoncé la poursuite des recherches mercredi pour tenter de retrouver d’autres disparus, il déclarait déjà par téléphone, le repêchage de 14 corps sans vie et parlait d’une possibilité que le bilan s’alourdisse. De son côté, le chef infirmier de la ville Bourama Fabouré, annonçait 21 blessés dont quatre avec des brûlures au deuxième degré.

Suite à l’incendie, plusieurs témoignages ont été faits, dont le maire qui a confié avoir été avec un papa venant du Nigeria. « Il est passé par la Gambie. Il n’avait toujours pas retrouvé sa femme et ses enfants. Il est traumatisé ».

La gendarmerie a aussitôt ouvert une enquête. David Diatta un témoin a déclaré que le feu était parti à cause d’une personne qui fumait une cigarette dans un endroit où il y avait du carburant. Il a également révélé la nationalité des personnes présentes dans la pirogue, parmi lesquelles se trouvaient des Guinéens, des Gambiens et des Sénégalais.

État des lieux

David Diatta a souligné que les sapeurs-pompiers, la gendarmerie et la marine se trouvaient à plusieurs dizaines de kilomètres et que l’hôpital le plus proche où ont été évacués les blessés graves est à Ziguinchor, à plus de 100 km de la ville.

Le maire, en état de choc, a déclaré que la situation était assez compliquée puisque sa localité n’avait pas de médecin et uniquement des infirmiers, et l’absence de morgue les obligeait à inhumer les corps au moment-même. « Leur famille ne saura jamais s’ils sont morts ou pas, et cela se passe dans la commune. Nous sommes consternés », a-t-il poursuivi.

Survivre ou mourir

L’incendie de lundi n’est qu’un tragique et malheureux incident parmi tant d’autres du genre au Sénégal. En août 2021 déjà, un bateau transportant une soixantaine de migrants a chaviré à Saint-Louis, au nord du pays, entraînant la noyade de dizaines de passagers.

Les côtes du Sénégal sont très souvent témoins de plusieurs départs d’embarcations remplies de migrants. Au bout de cette croisière aussi illégale que dangereuse, se trouve l’archipel Canaries, visé par les candidats au départ. En effet, l’archipel espagnol considéré comme la porte d’entrée de l’Europe, est situé à 1 500 km au nord du pays. 

Le Sénégal n’est pas le seul pays dans le continent à faire face à cette vague de décès de migrants. Vendredi, c’était au Maroc, précisément dans l’enclave espagnole de Melilla d’enregistrer la mort d’au moins 23 autres migrants et 140 policiers blessés, selon les autorités, lors de la tentative d’entrée de quelque 2 000 migrants sur ce territoire.

Des incidents regrettables dont la fin est toujours soldée par plusieurs pertes en vies humaines. Des vies précieuses qui auraient pu être épargnées, des vies qui comme d’autres, cherchaient juste une porte de sortie à leur misère.

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