L’Union Européenne depuis le 11 avril a gelé les exportations du Cameroun, pour n’avoir pas fourni des dossiers techniques comportant les options choisies relative à la nouvelle règlementation phytosanitaire . Le pays n’est plus autorisé à faire entrer sa mangue, sa papaye, sa goyave, son poivron, son aubergine, et sa tomate sur le marché européen.
Depuis le 14 décembre 2021, l’Union Européenne a adopté un nouveau règlement d’exécution, chargé de lister des « organismes nuisibles », les interdictions et les exigences relatives à l’introduction et à la circulation dans l’Union de végétaux, produits végétaux et autres objets. Dès lors, Certains fruits et agrumes en provenance du Cameroun et des autres pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifiques (Acp) étaient en sursis dans l’Union européenne. Ainsi, depuis le 11 avril, n’ayant pas offert de garanties quant aux contrôles phytosanitaires et sanitaires de ses produits le pays n’est plus autorisé à exporter sa mangue, sa papaye, sa goyave, son poivron, son aubergine, sa tomate, son orange et bien d’autres agrumes. Les autorités camerounaises n’ont pas pu fournir les dossiers techniques exigés par les Européens, comportant les options choisies pour la gestion contre les organismes nuisibles.
Le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, prend acte du gel des exportations de ces produits vers le marché européen, sans expliquer pourquoi les dossiers techniques n’ont pas été élaborés et transmis à temps à Bruxelles. Toutefois, le ministre assure que ses services sont à pied d’œuvre pour « élaborer des dossiers techniques au nouveau règlement afin de faciliter les exportations », dans un communiqué daté du 18 avril. Il n’est donc pas possible, pour l’heure, de savoir jusqu’à quand ce gel va durer. Après un audit effectué entre le 8 et le 18 mai 2017, qui révélait qu’un certain nombre de résidus de substances nocives avaient été trouvés dans des produits en provenance du Cameroun, l’Union européenne a durci son protocole sanitaire sur les fruits et légumes . En effet, entre 2015 et 2017, 159 interceptions ont été enregistrées et notifiées aux autorités camerounaises, a révélé un expert.
Le gel des exportations qui est désormais effectif remet donc en question l’efficacité du Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement (Pecae) des marchandises mis en place en partenariat avec l’Union européenne elle-même et géré par l’Agence des normes et de la qualité (Anor). Il est à noter qu’aucun produit parmi ceux qui font l’objet de l’interdiction d’entrer sur le marché européen ne fait partie du top 5 des produits exportés vers l’UE.
Source: Écomatin