Entre inondations, canicules, incendies, sécheresses et autres incidents liés aux changements climatiques, les pays rassemblés autour de la COP27 auront de longues conversations à avoir et d’importantes décisions à prendre, au vu de l’urgence de la situation.
La 27e conférence de l’ONU sur le climat s’est ouverte dimanche dernier à Charm-el-Cheikh en Égypte. Pour prendre part à ce sommet, quelques 200 pays y ont été conviés et quelques 120 chefs d’ États et de gouvernements y étaient attendus entre hier mardi et lundi.
Le Climat: Une question de vie ou de mort
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Sameh Choukri, le ministre égyptien des affaires étrangères qui a assuré que son pays ne s’épargnera d’aucun effort. Faisant écho aux paroles de Alok Sharma, le président sortant de la précédente COP à Glasgow qui a déclaré : « Nous devons être clairs, aussi difficile que soit le moment actuel. L’inaction équivaut à de la myopie et ne peut que retarder la catastrophe climatique ».
En effet, la situation actuelle est très grave et nécessite que toutes les autorités impliquées y mettent du leur et fassent tous les efforts nécessaires pour changer les choses. Antonio Guterres a parlé d’une question de vie ou de mort pour la sécurité d’aujourd’hui et la survie de demain.
Le secrétaire général de l’ONU a insisté que la conférence doit « poser les fondations pour une action climatique plus rapide et plus courageuse, maintenant et pendant cette décennie qui décidera si le combat pour le climat est gagné ou perdu ».
Relégué au second plan
Avant que l’état du climat ne soit dans un état critique aussi avancé, des changements étaient prévus afin d’améliorer la situation. Ainsi, les émissions de gaz à effet de serre étaient attendues pour baisser de 45% d’ici 2030 pour que le monde ait une chance de limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle.
Mais la réalité était toute autre et la réalité ‘n’était autre que les autres événements mondiaux qui ont pris toute la lumière sur eux, reléguant la question climatique au second plan. Il s’agit notamment de l’épidémie du Covid-19, de l guerre en Ukraine et des crises économique, énergétique et alimentaire qui frappent le monde en ce moment.
Pour l’instant, d’après l’ONU, il n’y a « aucune piste crédible pour atteindre l’objectif de 1,5°C ». Mais, si les engagements actuels des États signataires étaient enfin respectés, une hausse de 5 à 10% pouvait être espérée. Ce qui mettrait le monde sur une trajectoire de quelque 2,4°C d’ici la fin du siècle. Malheureusement, l’accord de Paris de moins de 2°C étant loin d’être respecté, nous nous dirigeons dangereusement vers +2,8°C.
Le rendez-vous de cette COP27 est très important. C’est l’occasion de donner un nouveau souffle à la lutte contre le réchauffement climatique et ses impacts et de donner une impulsion à 2 semaines de négociations. Les yeux sont rivés sur l’Égypte, en attendant de connaître toutes les décisions prises et de voir si les États signataires respectent leurs engagements pour le bien de la planète qui nous est tous chère.