Le Kenya croule sous le poids des violences depuis la proclamation des résultats des dernières élections. La ville de Nairobi terrorisée par un groupuscule de criminels armés de couteaux et d’autres armes, qui sèment le trouble dans la capitale kényane. De jours comme de nuits, des cas de vols et agressions multiples ont été signalés et rapportés par les habitants. Face à cette hausse du taux de criminalité à Nairobi et ailleurs dans le pays, les autorités kényanes ont promis lundi d’agir afin de lutter contre ce problème épineux.
La description du groupe armé a été faite par Kithure Kindiki, le secrétaire d’État à l’intérieur, lors d’une déclaration à la presse.
Kenya: De Nairobi à Nairobbery, prolifération de la criminalité
Même si des chiffres officiels n’ont pas encore été publiés, il est pratiquement impossible de nier l’insécurité qui règne à Nairobi et le taux de criminalité qui ne cesse de croître, si bien que la capitale abritant plus de 4 millions d’habitants, a été surnommée « Nairobbery »
C’est sur les réseaux sociaux que les victimes prennent la parole afin de raconter leurs expériences. Entre agressions impliquant des blessures et des vols de matériels, les habitants de la ville sont même allés jusqu’à dresser une liste des quartiers les plus dangereux de la ville parmi lesquels le quartier central des affaires.
Quant aux médecins et personnels de santé travaillant dans les hôpitaux de la région, ils ont également rapporté sur les réseaux sociaux qu’un nombre croissant de patients étaient admis pour des blessures à l’arme blanche. D’après Lilian Munya, médecin à l’hôpital Kenyatta, l’hôpital reçoit chaque jour en moyenne entre 4 à 7 personnes ayant été blessées par un coup de couteau lors d’une agression.
L’intervention des autorités kenyanne
Face à ces aggressions qui se veulent parfois fatales, les populations de Nairobi se sont indignées de l’absence de protection et de sécurité offerte par les forces de l’ordre, notamment la police, jugeant leur attitude scandaleuse.
M. Kindiki, avec l’aide de Japhet Koome le nouvel inspecteur général de la police, se sont engagés à lutter contre ses gangs de jeunes qui selon eux, sont responsables de la vague croissante de criminalité.
Japhet Koome a quant à lui, lancé un ultimatum à quiconque serait en possession d’armes à feu, donnant un mois aux personnes concernées pour les rendre.
Pour rappel, ces criminels opèrent à tout moment de la journée comme de la nuit. En cas de résistance, ils peuvent poignarder ou tuer leurs victimes. Sur poste Facebook devenu viral du Dr Munya, il a été conseillé aux populations de ne pas marcher seul et d’éviter de rester tard dans les endroits notés dangereux. En attendant qu’ils soient appréhendés, cela semble être la meilleure solution pour le moment. Prudence !