La Academic Staff Union of Universities, association réunissant l’ensemble des enseignants nigérian du supérieur a initié un mouvement de grève depuis le 14 février. Le président de la République du Nigéria, Muhammadu Buhari s’inquiète de la tournure prolongée que prend la grève de la Academic Staff Union of Universities, car les conséquences de cette grève affectent principalement les familles particulièrement les étudiants, le système éducatif et le développement futur du pays.
Le président de la République s’est dit préoccupé et a lancé un appel lundi 11 juillet lors d’une réunion avec les gouverneurs du All Progressives Congress (APC), des législateurs et des dirigeants politiques à sa résidence de Daura, dans l’État de Katsina.
Il a exhorté, l’Academic Staff Union of Universities (ASUU) à reconsidérer sa position sur le mouvement. « Nous espérons que l’ASUU compatira avec les personnes en grève prolongée. Vraiment, trop c’est trop pour garder les étudiants à la maison. Ne faites pas de mal à la prochaine génération, pour l’amour de Dieu. L’avenir du pays repose sur la qualité des établissements d’enseignement et de l’éducation. » affirma-t-il.
La cause de cette grève interminable
Cette grève est due à la non-application du protocole d’accord (MOA) que l’association a signée avec le gouvernement fédéral et de l’insistance du gouvernement à adopter un système de paiement et d’information du personnel qui n’est pas à la convenance des enseignants qui disent préférer la University Transparency Accountability Solution (UTAS) comme plateforme privilégiée pour le paiement des salaires de ses membres.
Le mouvement de grève initialement lancé pour un mois s’est indéfiniment étendu jusqu’à ce jour pour non-obtention de leurs réclamations. Une situation qui selon le président entraîne des répercussions négatives sur la psychologie des parents, des étudiants et des autres parties prenantes.
Selon le journaliste, Suleiman Uba Gaya, « Nous en sommes actuellement au cinquième mois de grève et les professeurs ne reçoivent pas leurs salaires, les étudiants ne font rien, ce qui cause beaucoup de problèmes à la vie socio-économique du Nigeria. Il y a eu plusieurs réunions entre les autorités de la république fédérale du Nigeria et l’ASUU, hélas jusqu’à présent, il n’y a pas eu d’accord qui ferait que l’ASUU mette fin à sa grève. Ce qu’il faut, c’est que le président prenne des mesures plutôt que de simplement leur demander de lever la grève. L’ASUU essaie d’insister pour que les deux cents milliards de Naira demandés soient mis à disposition pour améliorer le système universitaire public du Nigeria ».
Cependant, Le président a rassuré que le gouvernement reste à l’écoute et que les négociations se poursuivront.